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DEVOIR1, verbe.
I.− Verbe trans.
A.− Emploi trans.
1. [Il marque l'obligation; le compl. d'obj. désigne ce dont le suj. est tenu de s'acquitter envers qqn ou envers qqc.]
a) [L'obj. de la créance est de l'argent]
α) [À la forme active, le suj. désigne une pers.; le compl. d'obj. dir. désigne]
[la nature ou le montant de la dette] Avoir à payer (une somme), à fournir (quelque chose) (à quelqu'un). Devoir de l'argent, ses impôts, cent mille francs. Ravier. − Voici ce que je vous dois. Je vous donne moins que l'autre fois, selon votre désir (Montherl., Celles qu'on prend,1950, p. 775).Il va exiger les huit mille roubles que je lui dois (Camus, Possédés,1959, 1repart., 2etabl., p. 951):
1. Or, mon père mourut pauvre; on lui devait vingt-huit mille francs de solde arriérée, on ne les paye pas à sa veuve; on devait à sa veuve une pension, on ne la lui donna pas. Dumas père, Napoléon Bonaparte,1831, préf. p. 2.
Loc. proverbiales. Devoir plus d'argent qu'on n'est gros, (vx) de l'argent plus qu'on n'est gros. Devoir énormément d'argent (cf. Hautel t. 1 1808). Qui terme a ne doit rien. L'acquittement d'une dette n'est pas exigible avant le terme fixé. Le prix!... c'est une affaire que vous réglerez plus tard!... qui a terme ne doit rien (Dumas père, Intrigue et amour,trad. de Schiller, 1847, III, 1, p. 244).
SYNT. Devoir des mille et des cents, des sommes folles, plus qu'on ne peut payer.
[le dédommagement que l'on est tenu d'acquitter] Devoir réparation. Devoir une somme d'argent en compensation d'un dommage que l'on a causé. Le dommage dont il sera dû réparation.
[P. méton. du nom obj.]
[Un obj. au règlement duquel on n'a pas encore satisfait] :
2. Fantine fut atterrée. Elle ne pouvait s'en aller du pays, elle devait son loyer et ses meubles. Cinquante francs ne suffisaient pas pour acquitter cette dette. Hugo, Les Misérables,t. 1, 1862, p. 223.
[la durée d'échéance d'une dette] :
3. ... on devait plus de quinze jours à Lestiboudois, deux trimestres à la servante, quantité d'autres choses encore, et Bovary attendait impatiemment l'envoi de M. Derozerays, qui avait coutume, chaque année, de le payer vers la Saint-Pierre. Flaubert, Madame Bovary,t. 2, 1857, p. 28.
β) En emploi abs. Être obéré d'une ou de plusieurs dettes d'argent. Ils [Paul et sa femme] devaient partout dans le quartier (Maupass., Une Vie,1883, p. 248).Et l'embêtant, dans la vie, vois-tu, ça n'est pas de devoir, c'est de payer (Toulet, J. fille verte,1918, p. 269):
4. [Gobseck :] − Si le roi me devait, madame, et qu'il ne me payât pas, je l'assignerais encore plus promptement... Balzac, Gobseck,1830, p. 394.
SYNT. Devoir partout, de tous les côtés, dans tout le quartier.
Loc. Devoir de reste. Avoir à acquitter un surplus de dette. Au fig., proverbial, vx. Il croit toujours qu'on lui en doit de reste. Il n'est jamais satisfait de ce qu'on fait pour lui (cf. Hautel t. 1 1808).
Loc. et proverbes, souvent au fig., vieillis. Devoir à Dieu et à Diable, à Dieu et au monde, au tiers et au quart, de tous côtés, à tout le monde. Être criblé de dettes (cf. Hautel t. 1 1808 et Ac. 1878).Qui doit a tort. Le tort est toujours du côté du débiteur (cf. Hautel t. 1 1808 et Ac. 1878).Quand on doit, il faut payer ou agréer. S'acquitter en espèces ou, à défaut, en bonnes paroles, en promesses (Ac. 1878). Qui nous doit nous demande. ,,Se dit lorsqu'on a sujet de se plaindre de la personne même qui se plaint`` (Ac. 1878). En devoir à qqn. L'avoir offensé et s'exposer à une vengeance (cf. Hautel t. 1 1808 et Ac. 1878).N'en devoir guère. Ne pas céder, en qualité, à quelqu'un ou à quelque chose (cf. Ac. 1878). Ils ne s'en doivent guère. Sous le rapport des défauts ils se valent (Ac. 1878).
γ) [À la forme passive; le compl. d'obj. devenu suj. désigne]
[la somme que l'on est tenu d'acquitter, l'obj. dont le montant est à acquitter] [Cession] faite à un créancier en paiement de ce qui lui est dû (Code civil,1804, art. 1701, p. 310).Il a beau refuser à son père la moindre reconnaissance, trouver que cette pension lui est bien due (Nizan, Conspir.,1938, p. 109):
5. Il faut que vous sachiez qu'en demandant le bouton au duc de Brécé, vous ne ferez que réclamer ce qui m'est dû... parfaitement... ce qui m'est dû. France,L'Anneau d'améthyste,1899,p. 131.
[qqn dont la pers. physique est tenue comme servant à l'acquittement d'une dette symbolique] Au fig. :
6. Une quantité de Socrates est née avec moi, d'où peu à peu se détacha le Socrate qui était dû aux magistrats et à la ciguë. Valéry, Eupalinos,1923, p. 96.
b) [L'obj. de la créance est autre chose que de l'argent; en parlant d'une pers.] Être tributaire d'une chose dont la morale, l'usage exigent que l'on s'acquitte.
α) [En constr. double] Devoir qqc. à qqn.Vous me devez une explication. La Comtesse. − Vous l'aurez. Nous l'aurons tous (Anouilh, Répét.,1950, III, p. 66).Je parlais peu, me réfugiant derrière le prétexte du rapport que je devais d'abord à la Seigneurie (Gracq, Syrtes,1951, p. 312):
7. − Tu sais, dit-il, je te dois des excuses pour hier soir. Je t'ai frappé bien malgré moi, je voulais t'empêcher de me faire une confidence que tu regretterais ensuite et dont tu me tiendrais rigueur, peut-être. Green, Moïra,1950, p. 147.
Locutions
Devoir une belle, une fière chandelle à qqn (p. allus. au fait d'offrir un cierge en vue d'appeler une bénédiction sur la pers. à qui l'on est redevable de qqc.). Cf. chandelle B 2.
Je lui dois bien ça (fam.). Il mérite cela pour le bienfait qu'il m'a témoigné. Tu dois bien ça à tes hommes. Tu les fais assez marcher depuis un mois (Maupass., Contes et nouv.,t. 2, Rois, 1887, p. 1293):
8. L'assassin lui donne la cigarette et la victime dit Je vous en prie c'est la moindre des choses dit l'assassin je vous dois bien ça... Prévert, Paroles,Événements, 1946, p. 58.
β) En emploi abs. Ainsi que dû (cf. dû, due).
SYNT. a) Libres (le compl. est déterminé par un article). Devoir des égards, des excuses, de la gratitude, de la reconnaissance, des remerciements à qqn; je vous dois cet avis, cette justice; le respect dû à sa personne; la justice qui lui est due; l'obéissance due à l'Église, etc. b) De caractère locutionnel (le compl. n'est pas déterminé par un article). Devoir compte de qqc. (en fournir l'état, la raison); je vous dois compte de sa conduite; devoir obéissance, protection, réparation à qqn.
[P. personnif. du suj. désignant l'œuvre ou l'expression de la volonté de pers. morales] Être tenu à. La loi doit protection à la veuve et à l'orphelin.
[En ce sens l'obj. du verbe peut être de + inf.] Devoir à qqn de + inf.J'ai cru vous devoir, monsieur, lui répondis-je [au ministre] de vous écouter en silence (Constant, Adolphe,1816, p. 68).
Rem. Vouloir est associé à devoir dans la mesure où ce verbe, exprimant une intention délibérée, ne marque pas cependant que l'obj. soit matière d'une obligation. Oui, je vais vous aimer, je le veux (je le dois En outre) (Verlaine, Œuvres compl., t. 1, Jadis, 1884, p. 327).
2. [Le compl. d'obj. désigne ce qui motive une obligation à laquelle le suj. est tenu vis-à-vis de qqn ou de qqc.] Être redevable de quelque chose à quelqu'un ou à quelque chose, tenir quelque chose par son action, initiative, entremise, etc.
a) Devoir qqc. à qqn.
α) [Le suj. désigne une pers. ou une collectivité] Il lui doit tout; il veut ne rien devoir à personne. Je t'ai pris au soleil aussi nu qu'un reptile; C'est à moi que tu dois pain, vêtements, asile, Esclave (Dumas père, Charles VII,1831, I, 1, p. 235).Le riche cousin à qui papa devait sa situation organisa une fête pour ses enfants et leurs amis (Beauvoir, Mém. j. fille,1958, p. 103):
9. ... Quand j'étais en province au lycée [dit le malade au docteur citoyen] (...) un professeur âgé, blanc, honorable (...) nous enseignait. Nous lui devons plus pour nous avoir donné l'exemple d'une longue et sérieuse vie universitaire que pour nous avoir préparés patiemment au baccalauréat. Péguy, De la Grippe II,1900, p. 6.
Loc. verbale. Devoir la vie à qqn.
Avoir reçu la vie de, être né de quelqu'un. Et tu veux que j'hésite et que je sois avare De mes jours, que je dois aux ombres du Ténare? (Moréas, Iphigénie à Aulis,1903, p. 251).
Avoir été sauvé par quelqu'un. Da Silva. − Mieux valait mourir que de devoir la vie à cet homme (Dumas père, Darlington,1832, prol., p. 20):
10. don fernando. − Qu'est ceci? Rodrigo, seul! Qu'y a-t-il? don rodrigo. − Une chute malheureuse, un malheureux échec! Mais tout est malheur, et par-dessus tout que je doive la vie au rival dont je veux la mort. Camus, Le Chevalier d'Olmedo,1957, 3ejourn., 8, p. 793.
SYNT. Devoir son existence à, sa fortune à, le jour à, sa naissance à, son origine à, sa situation à.
β) [Le suj. désigne une chose] Au fig. Devoir son nom à, son succès à (qqn ou qqc.). Qui peut dire ce que le chauvinisme et le militarisme français doivent à Corneille, Béranger, Hugo, Déroulède? (Aymé, Confort,1949, p. 19).Et cet instinct d'ordre, de mesure, ce refus des extrêmes, que je dois à mon hérédité (Martin du G., Souv. autobiogr.,1955, p. LXXX):
11. L'on sert d'abord une soupe grasse, qui diffère de la nôtre en ce qu'elle a une teinte rougeâtre qu'elle doit au safran dont on la saupoudre pour lui donner du ton. Gautier, Tra los montes,Voyage en Espagne, 1843, p. 23.
Spéc., à la forme passive. [Le verbe exprime une relation de conséquence à cause] Être dû à. Être causé par, provoqué par :
12. En outre, elles refusent d'avoir des enfants. Leur carence est due à leur éducation, au féminisme, à un égoïsme mal compris. Elle est due aussi aux conditions économiques, à l'instabilité du mariage, à leur déséquilibre nerveux... Carrel, L'Homme, cet inconnu,1935, p. 363.
b) [L'obj. désigne un procès] Être redevable (en bonne ou en mauvaise part).
Devoir à qqn de + inf. :
13. ... le vieux bonhomme [Renan] à qui je dois d'avoir appris beaucoup de choses avec plaisir et facilité. C'était un professeur de génie; il avait le don de communiquer son savoir avec la simplicité d'une source qui se laisse couler. Green, Journal,1949, p. 302.
Devoir à qqc. de + inf.Mais ils devaient à leur origine parisienne (...) de partager avec leurs concitoyens le préjugé, presque la vénération du Théâtre (Verlaine, Œuvres compl.,t. 4, L. Leclercq, 1886, p. 95).C'est à ma mauvaise chance que je dois d'en être là (Camus, Dév. croix,1953, 1rejourn., p. 537):
14. ... ce sont les maîtres que j'ai fréquentés aux Chartes qui m'ont révélé ce que sont, chez un chercheur scrupuleux, la conscience scientifique et les exigences de l'honneur professionnel. (...). Un tel contact m'a pour toujours marqué. Je dois à leur exemple de m'être perpétuellement défié des besognes impromptues. Martin du Gard, Souvenirs autobiographiques,1955, p. LI.
B.− Emploi pronom.
1. Pronom. réfl.
a) Réfl. dir. Être tenu de se dévouer à (quelqu'un ou quelque chose). Vous vous devez à Camille qui vous adore (Balzac, Béatrix,1839-45, p. 185).Désormais les Français ne s'appartiennent plus; ils se doivent à la révolution qui va changer le monde (France, Étui nacre,Aube, 1892, p. 250):
15. ... la France de demain sera au premier rang des nations qui sont grandes et qui se doivent d'autant plus au droit et à la liberté de tous. De Gaulle, Mémoires de guerre,1956, p. 516.
SYNT. Se devoir aux siens, à sa famille, à sa patrie; se devoir à son travail, à sa tâche.
b) Réfl. indir.
α) [Le compl. d'obj. (subst. ou pron.), construit directement, désigne ce que l'on est tenu de faire sien en vertu de la morale ou de l'usage] Le roi ne manqua certes à rien de ce qu'il se devait à lui-même (Balzac, Cath. de Médicis, Introd., 1843, p. 40).Les noirs ne plaisent jamais aux blanches, et, quoique ma fille ne soit pas créole, elle a les principes qu'elle se doit (Sand, M. Sylvestre,1866, p. 54):
16. J'ai restitué la visite par billet, sans demander s'il y était, mais en personne; c'est un mezzo termine qui accorde ce qu'on doit avec ce qu'on se doit. J. de Maistre, Correspondance,1811-14, p. 3.
β) [Pour désigner ce que l'on se croit tenu d'accomplir en vertu de la morale ou de l'usage]
Se devoir + de + inf.Il [l'Opéra] se doit à lui-même d'étendre et de varier un répertoire lamentablement insignifiant (P. Lalo, Mus.,1899, p. 304).On veut que je sois l'ennemi de Claudel. Qu'il se doive d'être le mien, ce n'est pas du tout la même chose (Gide, Ainsi soit-il,1951, p. 1223):
17. Alors, (...) songeant qu'il se devait de prendre seul désormais le soin de ses habits, dont il s'était remis jusqu'à ce jour à madame Bergeret, il alla droit chez le savetier. France, Le Mannequin d'osier,1897, p. 129.
2. Pronom. réciproque indir. Être tenu mutuellement à (quelque chose) (en parlant de deux ou plusieurs personnes). Les époux se doivent assistance et fidélité. Mon Dieu! Je ne dis pas, je ne me fais pas meilleur qu'un autre. Mais on se doit des honnêtetés entre camarades, quand on n'est pas des sauvages, et un petit verre par-ci par-là, ça ne fait de tort à personne (Bloy, Femme pauvre,1897, p. 27):
18. Les hommes (...) sont tous, les uns à l'égard des autres, dans un état de société mutuelle, qui met, entre eux tous, des rapports de service, d'affection, de dépendance : unique raison, non seulement de l'assistance réciproque, mais même des signes extérieurs d'honnêteté et de bienveillance que les hommes se doivent les uns aux autres dans le commerce de la vie. Bonald, Législ. primitive,t. 2, 1802, p. 67.
3. Pronom. passif. [Le suj. est un pronom neutre ou le mot chose avec un sens équivalent] Être dû. C'est une chose qui se doit; ce qui se doit. Comme il se doit. Comme il convient, comme il le faut. Comme il se doit dans la bonne société française, les hommes parlaient entre eux (Aragon, Beaux quart.,1936, p. 411).Mes amitiés sont demeurées aussi chastes qu'il se devait (Gide, Ainsi soit-il,1951, p. 1242).Fam. Comme cela devait arriver.
Ça se doit (fam.). C'est une chose due (pour respecter les convenances). Et ça coûte pas beaucoup, les grand'mercis, et ça montre qu'on est bien élevé, et puis ça se doit (Giono, Regain,1930, p. 210):
19. Ce bain [à Mayence] m'avait rendu faible, et je sentais toutes mes fatigues, sans compter les plus atroces douleurs, que j'ai décrites à Nacquart-Esculape, et qui m'ont fait revenir dare dare à Paris, ne voulant être tué que de sa main. Cela se doit. Balzac, Lettres à l'Étrangère,t. 2, 1850, p. 244.
Ça ne se doit pas (fam.). Cela ne se fait pas. Les maires de Couches, de Cerneux et de Soulanges nous ont envoyé leurs pauvres, dit Groison, qui avait vérifié les certificats, ça ne se devait pas (Balzac, Paysans,1850, p. 354):
20. ... elle [ma grand'tante] qui brouillée depuis des années avec une nièce à qui elle ne parlait jamais ne modifia pas pour cela le testament où elle lui laissait toute sa fortune, parce que c'était sa plus proche parente et que cela « se devait ». Proust, Du côté de chez Swann,1913, p. 93.
II.− Devoir, auxil. de mode. Devoir + inf., périphrase verbale de mode ou de temps.
A.− Devoir + inf. a une valeur modale; devoir explicite une nécessité plus ou moins pressante à laquelle sont soumis et l'agent d'un procès et le procès lui-même (à la différence de falloir, impersonnel, dont la modalité n'affecte que le procès).
1. La modalité affecte l'agent (explicite ou implicite) du procès; elle définit sa situation, son état, par rapport à l'action exprimée par l'infinitif; devoir traduit ainsi
a) une nécessité inéluctable à laquelle le sujet est soumis, indépendamment de sa volonté, en vertu de l'ordre des choses ou de la pression des circonstances. Tout doit sur terre mourir un jour. Synon. être dans la nécessité de, être obligé de, être contraint à, en être réduit à; il faut (que).En continuant tout droit sa descente, elle devait nécessairement rejoindre la route de Dombasles, presque parallèle à celle qu'elle venait de quitter (Bernanos, Mauv. rêve,1948, p. 1013).Le cœur lui battait si fort qu'il dut s'arrêter pour reprendre haleine (Green, Moïra,1950, p. 247):
21. ... on prit l'habitude, (...), de se sacrifier pour quelque chose dont on ne savait rien, sinon qu'il fallait mourir pour qu'elle soit. Jusque-là, ceux qui devaient mourir s'en remettaient à Dieu contre la justice des hommes. Camus, L'Homme révolté,1951, p. 207.
Loc. usuelle. Cela (ça) devait arriver; cela (ça) devait finir comme cela (ça). C'était inéluctable, inévitable.
[l'agent est implicite] Un chemin dut être frayé → on dut frayer un chemin.
Rem. Il a dû partir ayant d'autre part le sens de « il est vraisemblable qu'il est parti » (cf. infra I A 2), on recommande, pour prévenir une ambiguïté éventuelle, d'utiliser être obligé de (il fut obligé de partir) quand une nécessité est en cause; la restriction ne porte que sur l'emploi du passé composé.
SYNT. Devoir forcément, immanquablement, inévitablement, infailliblement, nécessairement (+ inf.).
b) une obligation, non nécessairement contraignante, à laquelle le sujet est et se sent soumis en vertu d'un principe moral ou d'une règle tirée de l'expérience.
α) À la forme active. [L'agent est explicite] Les enfants doivent obéir à leurs parents; les choses qu'on doit savoir. « Fais ce que tu veux, tu es assez grand pour savoir ce que tu dois faire » (Proust, Guermantes 2,1921, p. 347).La Sœur Angélique. − Les hommes qui nous persécutent doivent être l'objet spécial de notre tendresse et de nos prières (Montherl., Port-Royal,1954, p. 1040):
22. « ... En attendant, aussi longtemps que mon vote n'aura pas réussi à chasser du pouvoir ceux qui, jusque-là, y représentent la volonté du plus grand nombre, (...), mon devoir est simple. Et indiscutable. Je suis engagé par le pacte social. Je dois plier. Je dois obéir. » Martin du Gard, Les Thibault,L'Été 1914, 1936, p. 532.
23. ... une dame « comme il faut » ne devait ni se décolleter abondamment, ni porter des jupes courtes, ni teindre ses cheveux, ni les couper, ni se maquiller, (...) si elle transgressait ces règles, elle avait mauvais genre. Beauvoir, Mémoires d'une jeune fille rangée,1958, p. 82.
Rem. En constr. littér. archaïsante, le pron. réfl. peut précéder l'auxil. Qu'est-ce que vous m'enseignez? Que chacun pour son compte se doit tirer d'affaire! (Barrès, Déracinés, 1897, p. 478).
Loc. proverbiale. Fais ce que dois (advienne que pourra). Agis comme tu dois le faire, en conscience :
24. Heurtebise ne t'écarte Plus de mon âme, j'accepte; Fais ce que dois, beauté. Cocteau, Poèmes,1916-23, p. 220.
β) À la forme passive. [L'agent est implicite] La vérité doit être cherchée → on doit chercher la vérité. Les tensions entre quantités désirées et quantités effectives, qui sont, en fin de compte, les moteurs de la croissance et du progrès, ne peuvent ni ne doivent être éliminées mais aménagées (Perroux, Écon. XXes.,1964, p. 552).
γ) À la forme négative. [Pour exprimer une défense, une interdiction] Synon. ne pas avoir le droit, la permission de.Elle ne devait recevoir aucune visite : si la fièvre ne tombait pas, elle était perdue (Beauvoir, Mém. j. fille,1958, p. 357):
25. ... à mon approche, ils [mes parents] baissaient la voix ou se taisaient. Il y avait donc des choses que j'aurais pu comprendre et que je ne devais pas savoir : lesquelles? Pourquoi me les cachait-on? Beauvoir, Mém. j. fille,1958p. 23.
[Ou pour exprimer une obligation, à la forme négative → je ne dois pas + inf.] Non, ma sœur, je crois que je ne dois pas le dire. C'est si vilain, de dénoncer (Montherl., Port-Royal,1954, p. 985).
Assoc. paradigm. En ce sens, devoir est associé à pouvoir dans la mesure où ce verbe traduit
soit une puissance, c'est-à-dire la disposition de moyens propres à réaliser la chose que le sujet doit accomplir. Pouvoir et devoir. − Je manque de courage, gémit-il. Je devrais te parler, mais je ne peux pas (Green, Moïra,1950, p. 82).
soit une éventualité non soumise nécessairement à une obligation. Pouvoir ou devoir. En préparant la guerre, en réarmant, elle [l'avarice des nations] touche pour une œuvre de mort, aux procédés mêmes qu'elle pourrait et devrait employer à l'œuvre de vie (Perroux, Écon. XXes.,1964, p. 355).
c) une intention délibérée du suj.; celui-ci affecte son projet d'un caractère accusé de certitude. Synon. penser, avoir l'intention de; c'est dans son intention (que) de.
À l'actif. [L'agent est explicite] La moisson doit commencer bientôt → on doit bientôt commencer la moisson. Vous feriez peut-être mieux de me laisser me coucher maintenant. Je dois me lever tôt demain pour les enfants (Anouilh, Répét.,1950, IV, p. 101).Cette semaine, je dois aller à Cape Cod chez des amis, j'ai promis (Beauvoir, Mandarins,1954, p. 309):
26. tello. − Nous avons trop attendu. Il est dangereux maintenant de prendre la route. don alonso. − Non, Tello. Je dois partir malgré l'heure. Je veux épargner toute inquiétude à mes parents. Camus, Le Chevalier d'Olmedo,1957, 3ejournée, 10, p. 796.
Rem. 1. L'auxil. peut dans ce cas être synon. de il est convenu que, et se rapproche d'un ordre. J'ai fini par m'adresser à l'association des hôtels. Je dois les rappeler un peu plus tard (Beauvoir, op. cit., p. 313). 2. En ce sens, dans le discours dir., devoir ne s'emploie qu'au prés. (je dois y aller) ou à l'imp. (je devais y aller); dans le discours indir. le verbe s'emploie à l'imp. (il devait y aller). a) [Style indir.] Il travaillait à ce motet qu'on devait jouer à la fête de Mmed'Épinay le mois suivant (Guéhenno, Jean-Jacques, Roman et vérité, 1950, p. 200). Je croyais que vous deviez travailler à votre livre ce matin (Camus, Possédés, 1959, 1repart., 1ertabl., p. 927). b) [Style indir. libre] Anne ne devait pas arriver avant une semaine. Je profitais de ces derniers jours de vraies vacances (Sagan, Bonjour tristesse, 1954, p. 22).
d) une convenance de caractère social, de nécessité pratique, à laquelle le suj. se sent soumis. Vous devriez dormir, à l'heure qu'il est; vous auriez dû y penser plus tôt. Il [Berryer] m'a dit que je devais l'aller trouver à la campagne quelquefois; je l'aime beaucoup (Delacroix, Journal,1853, p. 140).
α) [avec une nuance de conseil, de suggestion, d'invitation; souvent au cond. prés.] C'est vrai qu'elle a l'air triste. Vous devriez l'inviter à danser (Beauvoir, Mandarins,1954p. 54).
β) [avec une nuance de reproche, de regret; au cond. passé] Vous auriez dû me dire que je devais les mettre en ordre (Gide, Ansi soit-il,1951, p. 1208).
Rem. On rencontre l'emploi class. de l'imp. de l'ind. pour le cond. passé. Argante. − Il devait donc aller aussitôt protester de violence chez un notaire. Scapin. − C'est ce qu'il n'a pas voulu faire. Argante. − Cela m'aurait donné plus de facilité à rompre ce mariage (Claudel, Raviss. Scapin, 1952, p. 1324).
γ) [Dans des formules locutionnelles de politesse (affirmation atténuée : je dois avouer = j'avoue (que)] Je dois dire, je dois reconnaître (que), j'en dois convenir. « Je dois dire que les voyages, ça me semble un mythe », dit Paule (Beauvoir, Mandarins,1954, p. 15):
27. l'abbé. − (...). Je dois dire que je viens de trouver Sevrais très compréhensif. Je redoutais un éclat. Comme il est agréable de se trouver devant quelqu'un d'intelligent! Alors les choses s'arrangent toujours. Montherlant, La Ville dont le prince est un enfant,1951, p. 919.
e) une capacité, logiquement ou naturellement prévisible, que l'on prête au sujet. Synon. être en état de, être en mesure de, avoir la capacité de :
28. Un observateur initié aux secrets des discordes civiles qui agitaient alors la France aurait pu facilement reconnaître le petit nombre de citoyens sur la fidélité desquels la République devait compter dans cette troupe... Balzac, Les Chouans,1829, p. 6.
2. La modalité affecte le procès; par le moyen de cette périphrase l'auteur du propos traduit l'aspect sous lequel la réalisation d'un procès est conçue par lui.
a) [La réalisation du procès est envisagée sous l'aspect d'une nécessité ou d'une obligation inhérente] Ça devait (doit, devra, devrait) arriver un jour ou l'autre. − Nous nous sommes disputés et je l'ai poussé à bout. − Ça devait finir comme ça! (Beauvoir, Mandarins,1954p. 485).Au fond la meilleure garantie qu'une chose doive arriver, c'est qu'elle nous apparaisse vitalement nécessaire (Teilhard de Ch., Phénom. hum.,1955, p. 259):
29. − Fichu malagauche, dit Croquebol, comment diable qu't'as fait ton compte? − Eh! Je l'sais t'y! gémit l'infortuné. Ah misère! pourriture de sort; ça d'vait finir comme ça, vois-tu, nous avions eu trop de malheur! Courteline, Le Train de 8 h 47,1888, 2epart., 8, p. 192.
Rem. 1. Cette modalité est fréq. traduite au moyen de la tournure impers. il doit. Il doit se passer qqc.; il devait bien y avoir qqn qui le savait. Ou se prosterner le front contre la dalle, comme il se doit faire au moment de l'élévation du sacré corps de Jésus-Christ (France, Puits ste Claire, 1895, p. 131). Sur le balcon, je trouvai une porte vitrée abritée par un store jaune : ça devait être là (Beauvoir, Mandarins, 1954, p. 303). 2. En ce sens le caractère de nécessité ou d'obligation peut être souligné par un adv. (cf. supra I A 1). En peignant le recteur tel qu'il a dû certainement être (Lamennais, Lettres Cottu, 1830, p. 217).
b) La réalisation du procès est envisagée sous l'aspect d'une éventualité hypothétique
α) après la conj. si. Si cela doit (devait) se produire un jour. Je les en ferai sortir, même si je devais mettre le feu (Camus, Esprits,1953, p. 465).
ou après quoique, bien que, quelque ... que [Pour exprimer le fut. au subj.] :
30. la sœur angélique. − Quelque traitement que nous devions souffrir par la puissance séculière, ce nous sera une consolation, Monseigneur, si notre sang ne retombe pas sur vous. Montherlant, Port-Royal,1954, p. 1028.
β) après la conj. quand, quand même, quand bien même suivie du cond. Quand je devrais y laisser des plumes. « Quand je devrais m'user les doigts jusqu'aux jointures à essuyer les plats... » (Green, Moïra,1950, p. 185).Je vais enlever ce baudrier quand même je devrais grelotter (Camus, Dév. croix,1953, p. 583).
γ) En partic., littér. [Au subj. imp. avec l'inversion du suj.] Dussé-je, dût-il, dussent... Synon. quand (bien) (même) (suivi du cond.).Dussé-je en mourir :
31. Oh! dussé-je, coupable aussi moi d'innocence, Reprendre l'habitude austère de l'absence, Dût se refermer l'âpre et morne isolement, Dussent les cieux, que l'aube a blanchis un moment, Redevenir sur moi dans l'ombre inexorables, Que du moins un ami vous reste, ô misérables! Hugo, L'Année terrible,1872, p. 329.
Rem. Le tour littér. dût + inf. ne se rencontre guère que dans la lang. écrite avec une valeur oratoire ou, parfois, comme recours plaisant à un archaïsme. Dût rugir de honte le canon, Te voilà, nain immonde [Napoléon III], accroupi sur ce nom [Napoléon Ier]! (Id., Châtim., 1853, p. 291).
c) La réalisation du procès est envisagée sous l'aspect d'une éventualité qui s'est trouvée effectivement réalisée. C'était l'homme le plus grand par l'intelligence que j'eusse connu et que je dusse connaître durant ma longue vie (France, Vie fleur,1922, p. 927).
Rem. Dans cette phrase la relation entre pouvoir implicite (que j'eusse connu = que j'aie pu connaître) et un devoir marquant une obligation se retrouve en A 1.
d) La réalisation du procès est envisagée sous l'aspect de la probabilité; elle est présentée comme vraisemblable soit en raison d'indices sûrs, soit en vertu d'une opinion raisonnable fondée sur l'expérience. Les choses ont dû se passer comme ça; je dois m'être trompé; ça doit venir du foie. Dora, (...). − Assieds-toi, Stepan. Tu dois être fatigué, après ce long voyage (Camus, Justes,1950, p. 309).Ce sont des noyaux instables qui devaient vraisemblablement exister au moment des bouleversements cosmiques accompagnant la formation du système solaire (Goldschmidt, Avent. atom.,1962, p. 20):
32. Les rêves dans Aurélia doivent être rarement identiques à ceux dont le sommeil de Nerval était rempli. Ils m'apparaissent presque toujours comme l'interprétation de ces rêves par la rêverie, la méditation et l'art. Durry, Gérard de Nerval et le mythe,1956, p. 143.
En partic.
[Pour exprimer une déduction] Mon arrière-grand-père, (...) dut léguer à ses fils une honnête fortune puisque le cadet put vivre de ses rentes (Beauvoir, Mém. j. fille,1958, p. 34):
33. Ah! ça, elle est donc bien riche, mon garçon? dit le vieux vigneron en se rapprochant de son fils d'un air câlin; car si tu épouses une fille de l'Houmeau, elle doit en avoir des mille et des cent! Balzac, Les Illusions perdues,1843, p. 126.
[Pour exprimer une estimation approximative] Je devais avoir à peu près quatorze ans lorsque je fis la connaissance de l'« horreur » (Gide, Ainsi soit-il,1951, p. 1163).Les cigales chantaient. Elles devaient être des milliers (Sagan, Bonjour tristesse,1954, p. 17):
34. Si certaines mesures (encore indirectes, il est vrai) sont admises comme correctes, c'est par millions peut-être que doivent s'estimer les poids moléculaires de certaines substances protéiques naturelles, telles que les « virus »... Teilhard de Chardin, Le Phénomène humain,1955, p. 83.
Rem. Noter l'équivalence entre je dois m'être trompé et j'ai dû me tromper.
En partic. [Formule de politesse, pour atténuer la brutalité d'une affirmation désagréable] Vous devez vous tromper; vous devez faire erreur. − Il doit y avoir une erreur dans vos calculs (Beauvoir, Mandarins,1954, p. 231).
B.− [Devoir + inf. a une valeur temporelle (et modale)]
1. [Pour exprimer la relation historique de faits passés (discours d'où l'emploi du fut. est exclu)]
La réalisation d'un procès ayant été effective (et pouvant comme telle être exprimée simplement par un verbe à un temps personnel), la périphrase marque
a) que le procès a eu lieu postérieurement à un point du passé pris comme repère. Le ministère obtint la confiance à une voix de majorité. « Encore, devait me dire plus tard M. Herriot (...) je ne suis pas très sûr qu'il l'ait eue » (De Gaulle, Mém. guerre,1954, p. 25).
b) que la réalisation du procès était soumise à une sorte de nécessité-fatalité. Clérambard. − En 1182, naissait à Assise celui qui devait être saint François (Aymé, Cléramb.,1950, I, 10, p. 62):
35. Jésus paraît être resté étranger à ces raffinements de théologie qui devaient bientôt remplir le monde de disputes stériles. Renan, Hist. des orig. du Christianisme,Vie de Jésus, 1863, p. 239.
Rem. 1. Comparer qui remplirent bientôt : énonciation pure et simple du fait; qui rempliraient bientôt; qui allaient bientôt remplir : la périphrase verbale aller + inf. ne marque que la postériorité prochaine du procès; devoir ajoute à l'éventuel la nuance que ces disputes étaient inéluctables. 2. La périphrase devoir + inf. reste de mise dans les phrases où la relation est faite au prés. historique. Cette scarlatine qui devait, peu de jours après, l'emporter (Gide, Ainsi soit-il, 1951, p. 1209).
2. [Pour exprimer le fut. proche ou immédiat, notamment avec les auxil. sembler, paraître] Il doit venir demain, d'un moment à l'autre. La nuit semblait devoir ne pas finir (Gracq, Syrtes,1951, p. 232).Il n'est pas prouvé que le monde doive devenir américain ou russe (Beauvoir, Mandarins,1954, p. 35):
36. Ce nom de révolution auquel l'aventure hitlérienne ne peut prétendre, le communisme russe l'a mérité, et quoiqu'il ne le mérite apparemment plus, prétend devoir le mériter un jour, et à jamais. Camus, L'Homme révolté,1951, p. 232.
Rem. Dans ces cas, la valeur temporelle est presque toujours renforcée par un adv. de temps : bientôt, demain, incessamment, d'un jour à l'autre, prochainement, etc.
En partic. [Au cond., avec idée de probabilité et de nécessité] :
37. − (...) Monsieur Prial, Soubrier sort de chez moi à l'instant. Je l'ai envoyé se débarbouiller à la fontaine. Il devrait être rentré en étude dans huit, dix minutes au plus tard. Vous noterez exactement, je vous prie, l'heure à laquelle il est rentré. Merci. Montherlant, La Ville dont le prince est un enfant,1951, I, 2, p. 863.
3. [Dans l'énoncé d'une vérité gén.] :
38. ... devenir consiste plutôt à devoir être l'autre, (...) à couver l'être futur; promesse ou espoir, être et non-être à la fois, le devenir est un être en instance d'avenir. Jankélévitch, Le Je-ne-sais-quoi et le presque-rien,1957, p. 27.
Prononc. et Orth. : [d(ə)vwa:ʀ], (je) dois [dwa]. Ds Ac. 1694-1932. Homon. devant (prép.), dois, doit, doigt. Étymol. et Hist. A. Devoir + inf., rôle d'auxil. 1. 842 marque l'obligation, la nécessité (Serments de Strasbourg ds Henry, p. 1 : dift [3epers. du sing. de l'ind. prés.]); fin xes. deveir (Passion de Clermont, ibid., p. 4, 33); 2. ca 1050 marque le futur (Alexis, éd. Chr. Storey, 279); 3. ca 1100 devoir marque la probabilité (Roland, éd. J. Bédier, 389 : Li soens orgoilz le devreit bien confondre); 4. id. marque un souhait (ibid., 1149 : Li emperere nos devreit bien venger); 5. id. marque l'intention (ibid., 333). B. Devoir + compl. d'obj. dir. ca 1155 « être tenu, légalement ou moralement, de donner ou de restituer quelque chose à quelqu'un » (Wace, St Nicolas, éd. E. Ronsjö, 808); av. 1188 « être redevable de quelque chose » (Partonopeus de Blois, éd. J. Gildea, 6891). C. Devoir (à qqn ou à qqc.) de + inf. 1784 « être redevable de » (Beaumarchais, Mère coupable, I, 8 ds Littré). Du lat. class. debĕre, de mêmes sens. Bbg. Cohen 1946, p. 24, 35. − Cornulier (B. de). Sur une règle de déplacement de négation. Fr. mod. 1973, t. 41, pp. 44-56; 1974, t. 42, p. 213. − Gottsch. Redens. 1930, p. 218, 352. − Henkel (W.), Muller (C.). [À propos de l'emploi du verbe devoir]. Praxis. 1969, t. 16, no4, pp. 453-454. − Huot (H.). Le Verbe devoir. Paris, 1974, passim.Miljukova (G. V.). On one meaning of the combination « devoir + inf. ». In : KOORDINACIONNOE SOVES̆C̆ANTE PO SRAVNITEL'NOMU I TIPOLOGIC̆ESKOMU IZUC̆ENIJU ROMANSKIH JAZYKOV. Leningrad, 1964. − Todorov (C.). La Hiérarchie des liens ds le récit. Semiotica. 1971, t. 3, no2, pp. 121-139.