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DOCTORAL, ALE, AUX, adj.
Relatif au(x) docteur(s).
A.− Qui caractérise le docteur, ses qualités de savant, ses titres, ses travaux, etc. Arrêts doctoraux, thèses doctorales. Jamais titre doctoral n'avait dû tomber sur plus belle fille. Grace Hellens (...) aurait aussi bien pu concourir pour un prix de beauté que pour le prix de la Fondation Carnegie, dont elle était lauréate pour ses travaux de son laboratoire d'Édimbourg (Peyré, Matterhorn,1939, p. 173):
1. Montrerons-nous le désordre que ce même esprit d'obéissance sans examen peut apporter dans la morale? Fondée sur des textes et sur l'autorité doctorale, elle disparaît en entier; l'on ne sait plus où est le mal. Les apôtres et les pères de l'Église sont appelés en témoignage pour justifier l'assassinat ... Barante, Hist. des ducs de Bourgogne,1821-24, p. 84.
B.− Vx. Qui est la marque distinctive du docteur dans son aspect extérieur, son costume. J'aperçus le savant docteur Dedimus Dunderhead (...). Le chapeau doctoral à trois cornes laissait échapper (...) les boucles nombreuses d'une immense perruque (Nerval, Nouv. et fantais.,1855, p. 33).Sans robe doctorale et sans toque, j'admire Comme vous avez l'air moins savant, mon cher mire (Rostand, Princesse loint.,1895, p. 34).
C.− Qui dénote le docteur, le savant par un comportement empreint de dignité, de sérieux, etc. Au goût des qualités d'esprit vives, gaies, étourdies, avait succédé (...) le goût de la parole qui sent le cours, de la science qui sort de la chaire, d'une sorte d'amabilité doctorale (Goncourt, R. Mauperin,1864, p. 89).Une chose le frappa : l'air doctoral des critiques. Qui donc avait prétendu que les Français étaient d'aimables fantaisistes, qui ne croyaient à rien? (Rolland, J.-Chr.,Foire, 1908, p. 684).
D.− Péj. Qui fait montre de ses qualités de docteur, de savant d'une manière pédante, suffisante. Tout procède par démonstrations doctorales, tranchantes, impératives. La tactique oratoire emprunte dès lors quelque chose à la férule du précepteur (Reynaud, J. Paturot,1842, p. 358).Le médecin salua la marquise, prit son attitude la plus doctorale (Ponson du Terr., Rocambole,t. 3, 1859, p. 61).Ce ton doctoral, despotique, du professeur sûr de n'être jamais contesté (A. Daudet, Tartarin Alpes,1885, p. 80).
E.− Péj. Qui cherche à se donner des airs de docteur, de savant en affectant un comportement impérieux et pontifiant. Un homme gros et court, bien portant, vêtu de noir, sûr de lui, presque toujours empesé, doctoral, important (Balzac, Œuvres div.,t. 3, 1850, p. 201).Le ton doctoral vous détrompe vite. Et la poésie de ça, toute de grands mots, de cadences et de terminaisons magistrales (Rivière, Corresp.[avec Alain-Fournier], 1907, p. 137).La suffisance, le ton doctoral de l'enfant sage (rappelez-vous comme il [Pascal] sermonnait tout le monde) (Barrès, Cahiers,t. 14, 1924, p. 202).
Prononc. et Orth. : [dɔktɔ ʀal], plur. [-o]. Ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. Ca 1380 « relatif au docteur » (J. Lefevre, La Vieille, 113 ds T.-L.); 1595 péj. (Montaigne, Essais, éd. A. Thibaudet, livre 1, chap. 54, p. 349). Empr. au b. lat.doctoralis de même sens. Fréq. abs. littér. : 63.