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DITHYRAMBE, subst. masc.
A.− LITTÉRATURE
1. ANTIQ. GR. Poème lyrique en l'honneur de Dionysos, sans doute improvisé à l'origine par les buveurs en délire, chanté par un chœur d'hommes déguisés en satyres, et caractérisé par une verve, un enthousiasme exubérants et désordonnés :
1. En l'honneur du dieu retentissent les dithyrambes; Le chœur en démence entre-choque ses mille jambes, Et, quittant la terre avec le rythme forcené, Comme un tourbillon vole sur un mode effréné Banville, Les Stalactites,1846, p. 388.
2. P. ext. Poème lyrique exprimant l'enthousiasme. Un monsieur (...) lut (...) un dithyrambe en vers libres sur la Hollande, où il parlait pompeusement des harangues qui sortent de la mer (Hugo, Rhin,1842, p. 236):
2. ... ce cantique (...) ne présente pas la plus légère trace du travail et de la méditation. Ce n'est point une composition, c'est une effusion; c'est une poésie brûlante, affranchie de tout mètre; c'est un dithyrambe divin où l'enthousiasme, volant de ses propres ailes, méprise toutes les ressources de l'art. J. de Maistre, Les Soirées de Saint-Pétersbourg,t. 2, 1821, p. 53.
B.− Au fig., souvent péj. Éloge enthousiaste, souvent excessif, pompeux et emphatique. (Quasi-)synon. panégyrique.Il entonna un dithyrambe en son honneur (Ac.1878-1932).On était las de ces dithyrambes ampoulés, de ces bulletins emphatiques, de la servilité des fonctionnaires (Sand, Hist. vie,t. 3, 1855, p. 347).Il rebattait les oreilles des siens avec ses dithyrambes. À l'en croire, Christophe était un génie, un homme extraordinaire (Rolland, J.-Chr.,Révolte, 1907, p. 420).
Prononc. et Orth. : [ditiʀ ɑ ̃:b]. Ds Ac. 1762-1932. Étymol. et Hist. 1552 (Rabelais, Quart livre, éd. R. Marichal, chap. LIX, p. 239). Empr. au lat. class.dithyrambus « poème en l'honneur de Bacchus », du gr. δ ι θ υ ́ ρ α μ ϐ ο ς « chant en l'honneur de divinités, en particulier de Dionysos ». Fréq. abs. littér. : 64. Bbg. Valter (R.). Einige Bemerkungen zum romanischen Wortschatz gelehrtlateinischer Herkunft. Beitr. rom. Philol. 1972, t. 11, p. 141.