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DÉVIRER, verbe trans.
A.− MARINE
1. Emploi trans. factitif. Faire tourner en sens inverse. Dévirer un cabestan. On vire les chaînes hautes en dévirant les chaînes basses de manière à redresser le vantail (Quinette de Rochemont, Trav. mar.,1900, p. 468).
2. Emploi subjectif abs., vieilli. Aller à la dérive. Au lieu que ça soit l'hélice qui tourne, c'est le bateau − et alors, il se dévire (Pagnol, Fanny,1932, II, 3, p. 118).
B.− Région. (surtout Ouest et Canada).
1. Emploi trans. Faire aller en sens contraire, faire prendre une autre direction à. Synon. détourner.Le troisième [enfant] des Fruchet, Toussaint, dévirait les poules (E. Pérochon, Au cri du chouan,Paris, Plon, 1976 [1933], p. 17).
Emploi pronom. réfl. Se retourner, se détourner, partir. Soudain, se dévirant, il ouvre la porte, il est sorti (J. Ferron, Le Ciel de Québec,Montréal, Le Jour, 1969, p. 318).
Rem. On rencontre ds la docum. déviré, ée, en emploi adj. Dirigé dans un sens différent ou inverse. Sans bouger la tête du plein de son œil déviré, le prisonnier regarda Jolivet (Giono, Gd troupeau, 1931, p. 216).
2. Emploi subjectif abs., au fig. Perdre la raison. Pour moi, tu dévires (...) T'as pus toute ta tête (V.-L. Beaulieu, En attendant Trudot,Montréal, L'Aurore, 1974, p. 28).
Prononc. : [deviʀe], (je) dévire [devi:ʀ]. Étymol. et Hist. A. 1. 1594 pronom. « se détourner » (Chassignet, Le Mespris de la vie, Sonn. 346 ds Hug.), attest. isolée; 2. 1690 mar. intrans. « reculer au lieu d'avancer (en parlant du cabestan) » (Fur., s.v. linguet); 1834 mar. trans. « tourner en sens contraire » (Land.). B. 1845 « tourner une pièce de construction » (Besch.). Dér. de virer*; A préf. dé-*, (lat. dis-); B préf. dé-*, (lat. de-). Fréq. abs. littér. : 2. Bbg. Straka (G.). En Relisant Menaud, maître-draveur. In : [Mél. Imbs (P.)]. Trav. Ling. Litt. Strasbourg. 1973, t. 11, p. 287.