Police de caractères:

Surligner les objets textuels
Colorer les objets :
 
 
 
 
 
 

Entrez une forme

options d'affichagecatégorie :
DÉTIRER, verbe trans.
Tirer dans tous les sens pour défriper. Détirer des dentelles, du linge. Ayant redressé son faux-col, ajusté ses lunettes, détiré son habit, il s'avança (Reider, MlleVallantin,1862, p. 63).Des lacets joliment détirés (Huysmans, Art mod.,1883, p. 149):
... elle [la mère de Jansoulet] (...) se mit à ramasser, détirer, plier soigneusement ce linge magnifique, comme elle faisait sur les pelouses de Saint-Romans... A. Daudet, Le Nabab,1877, p. 152.
P. anal. [En parlant des membres engourdis] Déployer. Chaval, après quelques secondes d'hébétement, se remua par terre, détira ses membres (Zola, Germinal,1885, p. 1486).Deux hommes couchés se mirent sur leur séant et détirèrent les bras (R. Bazin, Blé,1907, p. 105).
Emploi pronom. réfl. indir. [Le compl. d'obj. désignant une partie du corps] Se détirer les bras, les jambes ou absol., en constr. réfl. dir. Déployer ses membres pour chasser le sommeil ou l'engourdissement. Eugène (...) se détirait les bras (Balzac, Goriot,1835, p. 213).
P. métaph. Un vocabulaire particulier où l'art, la science, la littérature, détirés dans tous les sens, déformés, déchiquetés, s'en allaient en lambeaux (A. Daudet, Jack,t. 1, 1876, p. 62).
Rem. 1. Semble moins attesté au xxes. 2. Lar. encyclop., Rob. Suppl. 1970, Lar. Lang. fr. enregistrent détiré, subst. masc., chorégr. ,,Mouvement d'assouplissement de la jambe effectué avec l'aide de la main`` (Giteau 1970). Le détiré, dégagé à la hauteur (...) dans lequel la main saisit le talon de la jambe levée (...) le bras libre, à la leçon, tient fortement la barre. On appelle aussi ce mouvement « le pied dans la main » (Brillant, Probl. danse, 1953, p. 92). 3. Guérin 1892 et Lar. Lang. fr. enregistrent détirement, subst. masc. Action de détirer et résultat de cette action. Un visage aux traits fins dont la bouche seule, par une sorte de détirement douloureux, racontait les combats contre la vie (A. Daudet, N. Roumestan, 1881, p. 95).
Prononc. et Orth. : [detiʀe], (je) détire [deti:ʀ]. Ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. [1155 « malmener » detirent (Wace, Rou, éd. A. J. Holden, III, 4152, mot restitué par l'éd.)]; ca 1170 « tirer » (Chrétien de Troyes, Erec et Enide, éd. M. Roques, 5946); 1808 se détirer (Hautel); 1935 chorégr. détiré (M. Brillant, La Danse ds Encyclop. fr., Arts et litt., t. 16, 16.44-12). Dér. de tirer*; préf. dé-* intensif (lat. de). Fréq. abs. littér. : 13 (détiré : 2).