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DÉTEINDRE, verbe.
A.− Emploi trans. dir. Enlever la couleur ou la teinture de. Déteindre une couleur; déteindre une étoffe, un tissu. L'humidité avait encore déteint la vieille enseigne verte (Zola, Bonh. dames,1883, p. 588).
Emploi pronom. Perdre sa couleur (cf. se décolorer) :
1. Ils ont le teint rouge, avec des moustaches, et d'être trop souvent trempées, elles se sont comme déteintes, elles ont tourné au vert. Ramuz, Aimé Pache, peintre vaudois,1911, p. 22.
[Emploi non pronom. apr. le semi-auxil. faire] Même sens :
2. La pluie, l'humidité, l'abandon et l'absence de lumière au fond de cette étroite coupure, avaient peu à peu fait déteindre les façades et couler le badigeon. Gautier, Italia,Voyage en Italie, 1852, p. 235.
B.− Emploi intrans. [Suivi d'un compl. péj.] Déteindre sur qqc. (ou sur qqn).Donner à quelque chose (ou à quelqu'un) une partie de sa couleur :
3. Les couronnes de lauriers et de chênes déteignent, à la pluie sur le front et les joues des fillettes, qui deviennent horriblement livides. France, Pierre Nozière,1899, p. 228.
Au fig. et fam. Déteindre sur.Laisser les traces de son influence sur. La poésie est faite pour nous dépayser, (...) non pour déteindre sur la vie (Renan, Feuilles dét.,1892, p. 232):
4. Mais quand les mêmes amis l'eurent, en outre, convaincue (...) que son amant finirait par déteindre sur elle, qu'à vivre avec lui elle gâchait son avenir d'artiste, à son mépris pour Saint-Loup s'ajouta la même haine que s'il était obstiné à vouloir lui inoculer une maladie mortelle. Proust, À l'ombre des jeunes filles en fleurs,1918, p. 783.
Prononc. et Orth. : [detε ̃:dʀ ̥], (je) détiens [detε ̃]. Ds Ac. 1694-1932. Conjug. cf. teindre. Étymol. et Hist. Ca 1225 (G. de Montreuil, Continuation de Perceval, éd. Mary Williams, 4479 : son escu qui fu destains); 1827 fig. (Hugo, Cromwell, préf., p. 42). Dér. de teindre*; préf. dé-*. Fréq. abs. littér. : 47.