| ![]() ![]() ![]() ![]() DESSERTE2, subst. fém. A.− Rare. Fait de desservir une table. La mère et la grande nièce s'occupaient de la desserte (Nerval, Illuminés,1852, p. 139). B.− P. méton. 1. Vieilli. Restes de repas : Le soulagement leur vint [à J. de Gourmont et à son frère], dans leur pension, de Cenci, l'amant de leur mère, ce prêtre mangeur, sensible seulement aux privations d'estomac des autres, qui leur envoya toute la desserte des immenses dîners donnés alors et deux lapins rôtis toutes les semaines.
Goncourt, Journal,1864, p. 61. − P. métaph. La desserte de cette magnifique table [de la nature] (Bern. de St-P., Harm. nat.,1814, p. 98). 2. Meuble sur lequel on met les plats que l'on dessert. Synon. crédence, dressoir.Le bruit de l'argenterie sur la desserte (Châteaubriant, Lourdines,1911, p. 262). Prononc. et Orth. : [desε
ʀt]. [dεsε
ʀt] p. harmonis. vocalique ds Land. 1834 et à titre de var. ds Warn. 1968 et ds Dub. qui donne cette prononc. en premier lieu. Le mot est admis ds Ac. 1932. Étymol. et Hist. 1. Ca 1393 « service de l'enlèvement des plats; ce que l'on ramène à la cuisine » (Ménagier, II, 117 ds T.-L.); 2. 1907 « meuble où l'on pose les plats et couverts desservis » (Lar. pour tous). Déverbal, formé sur le rad. de l'ind. prés. de desservir2*. Fréq. abs. littér. : 41. |