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DÉPRIMER, verbe trans.
A.− Enfoncer, affaisser. Déprimer les côtes de qqn. Un front chauve, qu'avait déprimé l'habitude du casque (Flaub., MmeBovary,t. 1, 1857, p. 86):
1. Sur la table, au centre, sur le dos, l'enfant parmi les langes, se laissait palper. Je lui déprimai pour commencer la paroi du ventre, avec beaucoup de précaution, ... Céline, Voyage au bout de la nuit,1932, p. 338.
Spéc., ÉCON. Anton. de élever.L'influx d'or (...) tend à déprimer le taux de l'intérêt dans l'économie réceptrice (Perroux, Écon. XXes.,1964, p. 72).
À la forme passive. [En parlant du sol] Le sol est notablement déprimé (Verne, Île myst.,1874, p. 538).[En parlant du pouls] Son pouls est flasque et déprimé (Geoffroy, Méd. prat.,1800, p. 54).
À la forme pronom. à sens passif. Se creuser. Le visage de maman se déprime. Ses joues s'abaissent, comme tirées par une main d'ombre (Duhamel, Jard. bêtes sauv.,1934, p. 109).
B.− Au fig.
1. Vieilli. Rabaisser quelqu'un, le déprécier. Déprimer l'exaltation de qqn, déprimer l'orgueil de la raison. Le stoïcien s'érigeait en Dieu; l'épicurien déprimait l'homme (Sainte-Beuve, Port-Royal,t. 2, 1842, p. 387).Les vilains caractères aiment à déprimer le prochain (Amiel, Journal,1866, p. 94).
2. Abattre, décourager; rendre morose, triste, désespéré. Être déprimé à en mourir. Anton. exciter, stimuler, égayer, réjouir.Les alertes des bombardements, loin de me déprimer, me galvanisent (Gide, Journal,1943, p. 176):
2. Je ne crains plus que ces petites souffrances qui font languir et abattent l'âme, la dégoûtent, dépriment sa puissance d'agir... Maine de Biran, Journal,1818, p. 155.
Rem. On rencontre ds la docum. l'adj. déprimable. Qui est sujet à la dépression. Il est aussi vite déprimable que vite emballé (Mounier, Traité caract., 1946, p. 183). Cet ex. est unique ds la documentation.
Prononc. et Orth. : [depʀime], (je me) déprime [depʀim]. Ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. 1. Ca 1380 « abattre, affaiblir » (Pierre Bersuire, Tite Live, ms. Ste Genev., fo46bds Gdf. Compl.); 1787 deprimante adj. « démoralisante » (Fér. Crit.); 1883 déprimé « atteint de dépression » (A. Charpentier, Traité pratique des accouchements, I, 712 ds Quem. Fichier); 2. 1314 anat. « enfoncer » (H. de Mondeville, Chirurgie, 1637 ds T.-L.). Empr. au lat. class. deprimere « enfoncer, rabaisser », d'où est issue la forme pop. de depriendre 1170 orguil depriemt « rabaisser, humilier » (Rois, éd. E. R. Curtius, I, I, 7, p. 6). Fréq. abs. littér. : 66.