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DÉNOTER, verbe trans.
A.− [Le suj. désigne une chose] Être le signe de quelque chose. Les traces qui dénotent le passage de qqc. ou de qqn; les frissons qui dénotent la fièvre; un comportement qui dénote un sentiment ou une aptitude. Quasi-synon. désigner, indiquer, marquer :
1. Armand était un homme d'une taille élevée; l'allure naturelle de son corps dénotait la force, et l'expression habituelle de ses traits annonçait la résolution. Soulié, Les Mémoires du diable,t. 1, 1837, p. 11.
1. Rare
a) Dénoter qqn.Les connaissances qui dénotent un savant; les qualités qui dénotent un homme de bien :
2. L'asiatique le [Aulus] contemplait, cette faculté d'engloutissement dénotant un être prodigieux et d'une race supérieure. Flaubert, Trois contes,Hérodias, 1877, p. 190.
b) [Le suj. désigne une pers.] Dès son plus bas âge, il [Blaise Pascal] avait dénoté un esprit extraordinaire, moins encore par les reparties heureuses qui frappent dans les enfants, que par ses questions singulières sur la nature des choses (Sainte-Beuve, Port-Royal,t. 2, 1842, p. 455).
2. [Constr. gramm. partic.]
a) Dénoter que + ind.La répugnance que j'ai pour la viande doit dénoter que c'est un aliment hostile à mon estomac (Goncourt, Journal,1894, p. 591).Ses cheveux courts, son chemisier bien coupé, sa large jupe à plis creux, son allure sportive, sa voix hardie dénotaient qu'elle avait grandi très loin de Saint-Thomas-d'Aquin (Beauvoir, Mém. jeune fille,1958, p. 152).
b) Se dénoter par qqc.; se dénoter en qqn.Les grands cœurs se dénotent par ces délicatesses (Flaub., Corresp.,1866, p. 79).Il ne faudrait pourtant pas s'imaginer... que le grand guerrier ne se dénote point déjà en Frédéric (Sainte-Beuve, Causeries du lundi,t. 7, 1851-62, p. 484).
B.− Spécialement
1. LOG. Dénoter un concept, un terme. Renvoyer à son extension :
3. Dans une formulation traditionnelle, on dit qu'un terme descriptif dénote un ensemble d'entités et qu'il connote ou désigne une certaine propriété ou une certaine condition qu'une entité doit posséder ou remplir pour que le terme en question puisse lui être appliqué. Ainsi le terme vertébré réfère aux vertébrés (dénote, est vrai des) et connote la propriété d'avoir une épine dorsale ou quelque chose d'approchant. Cette propriété définissante connotée s'appelle le sens du terme. N. Chomsky, Un Compte rendu du« Comportement verbal » de B. F. Skinner ds Langages, Paris, déc. 1969, no16, pp. 39-40.
2. LING. (p. oppos. à connoter). Renvoyer aux traits objectifs habituels et communément distinctifs que le sujet parlant d'un énoncé quelconque discerne dans un « objet » désigné (cf. pour réf. R. Martin, Inférence, antonymie et paraphrase. Paris, Klincksieck, 1976, pp. 88-102).
3. P. ext. Désigner. Cortex peut soit recouvrir un grand nombre de léxèmes (aires, noyaux, etc.), soit simplement dénoter le léxème Cortex (Coyaud, Introd. ét. lang. docum.,1966, p. 46).
Prononc. et Orth. : [denɔte], (je) dénote [denɔt]. Enq. : /denot/ (il) dénote. Ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. 1. 1remoitié xives. [date du ms.] « remarquer » (Benoit de Sainte-Maure, Le Roman de Troie, éd. L. Constans, 17560, ms R); 2. 1350 « désigner, dénoncer » (G. Le Muisis, Poésies, I, 81 ds T.-L.); 1375 connotant et dénotant log. (N. Oresme, Le Livre du ciel et du monde, éd. A. Menut et A. J. Denomy, 61 d, p. 256). Empr. au lat. denotare « désigner, faire connaître » Fréq. abs. littér. : 171.