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DÉMORDRE, verbe.
A.− Emploi intrans., rare, vieilli. Desserrer les dents après avoir mordu. Le chien prit le sanglier à l'oreille et ne démordit point (Ac.1798-1932).
B.− Emploi trans., fam.
1. Emploi trans. indir. [Le compl. d'obj. désigne un inanimé abstr.] Démordre de qqc.Renoncer à, abandonner :
1. Les créanciers, ils se rendaient compte que papa respectait l'honneur... ils démordaient plus d'une semelle... ils quittaient plus notre boutique... nous qu'avions déjà du mal à bouffer... si on avait payé les dettes on aurait crevé tout à fait... Céline, Mort à crédit,1936, p. 131.
Ne pas en démordre. S'entêter, s'obstiner dans son opinion. Mais nous avions affaire à un artiste qui nous traitait du haut de sa barbe et n'en démordait pas d'un poil (Reybaud, J. Paturot,1842, p. 240).
Rem. En ce sens le verbe est le plus souvent construit avec une négation. ,,Cependant rien n'empêcherait de dire : il démordra de ses prétentions`` (Littré, repris par Dupré 1972). Vous avez beau faire, vous ne l'en ferez pas démordre (Ac. 1798-1932).
2. Emploi abs. :
2. Il [Bertrand] criait comme un fou que même Belzébuth, Ne l'empêcherait pas d'arriver à son but, Et qu'il n'a pas l'air d'un que l'on fait démordre. Rostand, La Princesse lointaine,1895, p. 61.
Prononc. : [demɔ ʀdʀ ̥], (je) démords [demɔ:ʀ]. Ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1559 « lâcher ce qu'on mord » (Amyot, Sylla et Lysandre, 9 ds Littré); xvies. au fig. A bon escient n'en demords (Traité d'Alchimie, anonyme, éd. Méon, Rose, t. IV, p. 214, 229); 1580 démordre une opinion (Montaigne, Essais, éd. A. Thibaudet, II, XXXII, p. 811). Dér. de mordre*; préf. dé-*; 1223 a. fr. demordre « mordre » (Gautier de Coinci, Les Miracles de N. D., éd. F. Kœnig, I Pr. 144), dér. de mordre* avec de- intensif. Fréq. abs. littér. : 109. Bbg. Gottsch. Redens. 1930, p. 362.