| ![]() ![]() ![]() ![]() DÉJETÉ, ÉE, part. passé et adj. I.− Part. passé de déjeter*. II.− Adjectif A.− [En parlant d'un inanimé concr.] Qui a subi un gauchissement; disposé de travers. Ceps tordus et déjetés (Pesquidoux, Livre raison,1925, p. 138).Les tuiles fanées, leurs toitures déjetées (Pourrat, Gaspard,1930, p. 93). − GÉOL. Pli déjeté. Pli montagneux dont les flancs n'ont pas la même inclinaison. Les plis peuvent être déjetés et renversés (Boule, Conf. géol.,1907, p. 61). B.− [En parlant d'une pers.] Contrefait, déformé par une déviation. Des profils anguleux de marionnettes aux reins cassés, aux épaules déjetées (Zola, Assommoir,1877, p. 401).Tout ce jeune monde [des jeunes gens] est bancroche et déjeté (Goncourt, Journal,1894, p. 572): Les besognes pénibles de la terre n'ayant pas déformé son corps, parmi tous les paysans déjetés, noueux, pareils à des souches, il [Pierre] avait l'air d'un monsieur de la ville.
Moselly, Terres lorraines,1907, p. 24. − Région (Canada), emploi subst. Personne que l'on tient à l'écart. Synon. laissé pour compte.Et toi, pareille à une déjetée à ses yeux, pauvre Angélina (Guèvremont, Survenant,1945, p. 263). C.− [En parlant d'un inanimé abstr.] Qui est de travers, désorganisé. Oui, tout est mal arrangé, rien ne s'ajuste à rien, ce vieux monde est tout déjeté, je me range dans l'opposition. Tout va de guingois (Hugo, Mis.,t. 2, 1862, p. 321). Fréq. abs. littér. : 59. |