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DÉFRISER, verbe trans.
I.−
A. − Emploi trans.
1. Faire cesser d'être frisé; enlever les frisures de. Défriser les cheveux, la moustache. (Quasi-)synon. lisser; anton. friser.La chaleur défrise le duvet des poulets « Frizzle » (Cuénot, J. Rostand, Introd. génét.,1936, p. 32).Une coiffure qui défrisait et aplatissait ses cheveux (Lacretelle, Silbermann,1922, p. 58):
Daudet (...) ayant rencontré chez...* Lespès, qui avait l'air de s'y trouver en habitué de tous les jours, et ayant demandé, après que le directeur juif était sorti, s'il se faisait friser tous les jours : « Non, mais défriser deux fois par jour », répondit Lespès en souriant. Goncourt, Journal,1888, p. 827.
P. métaph. Ainsi la brise Qui sans effort passe de cime en cime Et que l'on voit qui frise et qui défrise Les hêtres hauts des automnes de cuivre (Jammes, De tout temps,1893-1938, p. 204).
Rem. On rencontre ds la docum. un emploi au sens de défroisser, défriper. Il faut pourtant que je sorte mes guenilles de ma malle pour les défriser, dit papa (Renard, Journal, 1895, p. 293).
2. ARTS GRAPH. Défriser un livre. En aplatir les pages avant reliure.
B.− Emploi pronom.
1. Réfl. Défriser ses cheveux. Anton. se friser.Il se peignait vingt fois par jour, il se faisait friser et puis se défrisait avec soin, pour donner à sa chevelure un air élégant et négligé (Flaub., Éduc. sent.,1845, p. 70).
2. Passif. Cesser d'être frisé; perdre ses frisures. Anton. se friser.Les feuilles des marronniers se défrisent (Renard, Journal,1905, p. 967).
II.− Au fig., fam. et pop.
A.− Emploi trans. [Le suj. est un nom exprimant un fait, un événement ou un pron. dém.; le compl. un nom de pers., un pron. ou un nom à contenu psychol. : sentiment, etc.] Désappointer, contrarier en décontenançant. Synon. chiffonner.Cela me dépayse et me défrise sensiblement (Amiel, Journal,1866, p. 421).Eh bien, oui, j'ai couché avec Foucarmont. Après?... Hein? Ça te défrise, mon petit mufe! (Zola, Nana,1880, p. 1448).Il ne voit même pas [le public] que, dans ce récit, ce sont les Français qui reçoivent la frottée, ce qui devrait défriser un peu son enthousiasme (Léautaud, Théâtre Boissard.t. 2, 1943, p. 278).Le marché noir les défrise un peu (Triolet, Prem. accroc,1945, p. 340).
B.− Emploi pronom. Être désappointé. Il ne faut pas vous défriser pour si peu (Littré).
Rem. La docum. atteste a) Défrisage, subst. masc. Action de défriser (les cheveux); son résultat (absent des dict.). Depuis toujours, le défrisage a mauvaise réputation (Lab. L'Oréal, Prospectus « Stabilys », 1975). Selon le temps de pause choisi, on peut déterminer à volonté le degré de défrisage que l'on veut obtenir (ibid.). b) Défrisant, ante, part. prés. en emploi adj. Qui défait les frisures, défrise les cheveux. Produit, liquide défrisant. « Stabilys », le défrisant pratique (ibid.).
Prononc. et Orth. : [defʀize], (je) défrise [defʀi:z]. Ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. 1. 1680 « enlever la frisure » (Rich.); 2. 1808 fig. « causer une déception » (Hautel). Dér. de friser*; préf. dé-*. Fréq. abs. littér. : 14.