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DÉBRAILLER, verbe trans.
A.− Emploi trans. direct, vx. Mettre en désordre, ouvrir ou retrousser (un vêtement). Un critique républicain (...) félicitait sincèrement le grand Rubens d'avoir (...) débraillé l'une des bottes et le bas de Henri IV (Baudel., Curios. esth.,1867, p. 18).
P. anal. Ce faune [le satyre] débraillait la forêt de l'Olympe; Et de plus, il était voleur, l'aventurier (Hugo, Légende,1883, p. 575).
B.− Emploi pronom., usuel. Déranger ses vêtements, les ouvrir ou les retrousser au point d'avoir l'air négligé ou indécent. Se débrailler devant tout le monde (Ac.). Grossier voyou [Marat] qui se débraille, Orang infect et repoussant (Pommier, Paris,1866, p. 75).
Au fig. Perdre toute réserve, toute retenue; se laisser aller. J'ai trop maltraité les catins de plume pour avoir le droit de me débrailler un seul instant (Bloy, Journal,1893, p. 95):
Elle pensa que tout était perdu et elle craignit le pire malheur : Camille essaierait de faire des affaires seul, il n'y réussirait guère. Il se débraillerait, il vivrait dans les cafés avec des camarades vantards et perdus. Drieu La Rochelle, Rêveuse bourgeoisie,1939, p. 256.
Prononc. et Orth. : [debʀ ɑje], (je me) débraille [debʀa:j]. Ds Ac. 1694 et 1718, s.v. desbrailler; ds Ac. 1740-1932 sous la forme moderne. Étymol. et Hist. 1. 1508-18 femme desbraillee (Menot, Serm. II, fo38 rods Gdf. Compl.); 2. 1837 fig. part. passé adjectivé (Barb. d'Aurev., Memor. 1, p. 109); 1854 id. subst. (Feuill., Scènes et Com., p. 69). Dér., avec préf. dé-* et dés. -er, de l'a. fr. braiel (brail au xives. ds Gdf.) « ceinture [pour retenir les braies] », v. brêler. Fréq. abs. littér. : 7. Bbg. Sain. Sources t. 3 1972 [1930], p. 290.