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DÉBRAYER, verbe.
A.− Emploi trans.
1. MÉCAN. Supprimer la liaison entre deux arbres précédemment embrayés :
1. ... on peut à volonté débrayer le train d'engrenages et commander directement l'arbre manivelle d'une presse par une courroie... R. Champly, Nouv. Encyclop. pratique,t. 14, 1927, p. 28.
Rem. Les dict. qui signalent la forme désembrayer renvoient à débrayer, sauf Littré et Guérin 1892 qui donnent une déf. sous désembrayer, qui figure également dans la docum. De cette façon, au moyen d'une longue corde qui tombait jusqu'au sol et qui permettait d'embrayer ou de désembrayer le moteur hydraulique, on pouvait s'élever dans la banne jusqu'à la porte de Granite-House (Verne, Île myst., 1874, p. 294).
2. Absol., spéc., AUTOMOB. Manœuvrer la pédale de débrayage de façon à supprimer la liaison entre l'arbre et le moteur qui l'entraîne :
2. Il débraye en pleine marche, et il rembraye au hasard. Il a, comme ça, la passion de sauter une vitesse. C'est une brute. Duhamel, Chronique des Pasquier,Suzanne et les jeunes hommes, 1941, p. 219.
3. ... tous les deux cents mètres il lui faudra freiner, stopper, débrayer, embrayer, changer de vitesse dans la confusion d'un embouteillage inextricable. Saint-Exupéry, Pilote de guerre,1942, p. 319.
Au fig., forme passive. Se laisser aller :
4. Il [Pierre] éprouvait une impression curieuse; il était débrayé, en roue libre, et descendait sans effort, comme en rêve, dans une sorte de bien-être inconnu. Morand, L'Homme pressé,1941, p. 76.
B.− Emploi intrans., au fig. et fam. Arrêter le travail pour appuyer une revendication, se mettre en grève :
5. Déjà hier matin, quand les travailleurs de l'arsenal de Ferriville ont appris qu'une fusillade venait de faire des morts et des blessés, spontanément plusieurs ateliers ont débrayé. L'Humanité,19 janv. 1952, p. 3, col. 7.
Prononc. et Orth. : [debʀ εje] ou, par harmonisation vocalique, [debʀeje]. [ε] ouvert à la 2esyll. ds DG et Pt Lar. 1968; [e] fermé ds Dub., Pt Rob. et Lar. Lang. fr.; [e] pour le lang. cour., [ε] pour le lang. soutenu ds Warn. 1968. Forme conjuguée : (je) débraie ou débraye [debʀ ε] ou [debʀ εj]. Cf. balayer et bégayer. Ac. 1932 admet débrayer et, parallèlement, désembrayer. Étymol. et Hist. I. 1788 terme de meunier (Encyclop. méthod. V, p. 93 : Débrayer & rembrayer; c'est serrer plus ou moins la barre sur la croisée, ou serrer la baguette plus ou moins près de la huche du côté de la croisée). II. 1838 desembrayer (Claudius Ruelle, Sur les Chemins de fer, 125 ds Quem. Fichier); 1870 debrayer (Lar. 19e), d'où fig. 1937 « cesser de travailler » (Conférencier mars 1937, Les Enfants terribles, rec. par Y. Laury). I dér. de braie*; préf. dé-*; dés. -er. II dér. de embrayer*; préf. dé-*. Fréq. abs. littér. : 7. Bbg. Straka (G.). En Relisant Menaud, maître-draveur. In : [Mél. Imbs (P.)]. Trav. Ling. Litt. Strasbourg 1973, t. 11, no1, p. 286.