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DÉBOULER, verbe intrans.
A.− Familier
1. Tomber rapidement le long d'une pente en roulant comme une boule. Je signifie montagne pour toi (...) qui as déboulé dans ses précipices (Saint-Exupéry, Citad.,1944, p. 612).
Emploi factitif. Faire débouler qqn ou qqc.Et tous deux, lentement, descendirent le terri, en tâchant de ne pas faire débouler les roches (Zola, Germinal,1885, p. 1494).
2. P. ext. Descendre rapidement. Débouler de l'escalier, et p. ell., débouler l'escalier (Ac.1932).Les ordures déboulèrent de la boîte métallique et churent en trombe dans la poubelle (Queneau, Loin Rueil,1944, p. 9).
P. métaph. Se précipiter sur (quelqu'un), tomber sur (quelqu'un) :
− Oui, dit le curé, ces deux mauvais drôles, avec trois autres de la même espèce, sont venus m'attaquer (...); ils ont déboulé sur moi des deux côtés avec des hachettes et des couteaux, ... Erckmann-Chatrian, Histoire d'un paysan,t. 1, 1870, p. 470.
B.− CHASSE. [Le suj. désigne un lièvre ou un lapin] Partir rapidement et à l'improviste de son gîte devant un chasseur. Un premier lièvre, classiquement jailli du talus, déboula, cherchant à gagner l'abri d'une rangée de choux (H. Bazin, Vipère,1948, p. 65).
Inf. substantivé. Au débouler. Tuer un lapin au débouler. ,,Au moment où il sort de son terrier et où il se détend en prenant sa course`` (Ac. 1932).
P. ext. Le chat déboule enfin et file le long de la haie, de l'autre côté (Renard, Journal,1905, p. 994).
Rem. On rencontre ds la docum. a) Le synon. arg. débouliner (cf. supra A 1, 2). Je débouline... Je carambole les trois étages (Céline, Mort à crédit, 1936, p. 508). Des pierres de taille comme des fétus!... Ça s'écroule, ça débouline! (Céline, Mort à crédit, 1936, p. 536). b) Le subst. masc. déboulement. Départ rapide. C'était pour moi un plaisir (...) de voir son déboulement [du hérisson] joyeux et gaminant sur le sable des allées (Goncourt, Journal, 1889, p. 998).
Prononc. et Orth. : [debule], (je) déboule [debul]. Ds Ac. 1932. Étymol. et Hist. 1. 1793 « partir brutalement, déguerpir » (4elettre bougrement patriotique du véritable Père Duchesne, p. 6 ds Brunot t. 10, p. 210 : ,,debouler`` grand train sans trompettes); en partic. 1864 « partir à l'improviste devant un chasseur (d'un lièvre) » (Erckmann-Chatrian, Ami Fritz, p. 153 : elle roulait comme un lièvre qui déboule dans les broussailles); av. 1870 au déboulé (E. Blaze ds Lar. 19e); 2. 1821, juin « faire irruption, arriver précipitamment » (Balzac, Corresp., t. 1, p. 103 : Le ventre de Louise est fièrement gros et la somme produite par le « ego conjugo vos » ne tardera pas à debouler); 3. 1848 « tomber en roulant de haut en bas (d'une pierre) » deboulait en ricochant (Flaubert, Champs et grèves, p. 250). De bouler*; préf. dé-*. Fréq. abs. littér. : 40.