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* Dans l'article "DEVOIR3,, subst. masc."
DEVOIR3, subst. masc.
Association d'ouvriers unis par les liens du compagnonnage. Les sociétés du Devoir; les Compagnons du Devoir. Les Devoirs furent des formations éminemment françaises (E. Cornaert, Les Compagnonnages en France, Paris, 1966, p. 143).Au début du XIXesiècle toutes les sociétés de compagnons existantes se rattachaient à l'une ou l'autre de ces deux grandes fédérations : le Devoir de Liberté (Enfants de Salomon); le Devoir ou Saint Devoir de Dieu (Martin Saint-Léon, Compagn.,1901, p. 88):
1. ... une grande partie de la classe ouvrière est constituée en diverses sociétés secrètes, non avouées par les lois, mais tolérées par la police, et qui prennent le titre de Devoirs. Sand, Le Compagnon du Tour de France,1840, p. 14.
Compagnon du Devoir. Ouvrier compagnon affilié à un Devoir. Je suis beaucoup plus fort que vous; mais sans doute vous êtes compagnon de quelque Devoir, et vous connaissez la canne (Sand, Meunier d'Angib.,1845, p. 157):
2. Mon oncle Joseph, (...) est un paysan qui s'est fait ouvrier... Il est compagnon du devoir, il a une grande canne avec de longs rubans, et il m'emmène quelquefois chez la Mère des menuisiers. J. Vallès, Jacques Vingtras,L'Enfant, 1879, p. 18.
Cérémonie qui célébrait le départ d'un compagnon pour son tour de France. Chez les compagnons boulangers (...) lorsque le devoir est terminé (c'est-à-dire à la fin de la cérémonie), le partant se met à genoux (Martin Saint-Léon, Compagn.,1901p. 256).
Étymol. et Hist. 1276 lat. médiév. deverium « juridiction commune à un groupe d'artisans ou compagnons » (Bailliage de Troyes d'apr. E. Cornaert, op. cit., p. 27), attest. isolée; 1804 Devoir de Liberté (6 avr., date de création d'un compagnonnage de charpentiers d'apr. Id., ibid., p. 23). Orig. obsc.; peut-être emploi méton. de devoir2au sens de « code d'obligations » dans la lang. juridique.
DÉR.
Dévoirant oudévorant2, subst. masc.Ouvrier, membre de l'association des Compagnons du Devoir. Dévorant, terme du compagnonnage, qui nous a légué une petite ménagerie assez intéressante, il y avait le singe, le lapin, le renard de liberté, le loup, etc., c'est assez logique d'avoir le dévorant (Poulot, Sublime,1872, p. 92).[Chez Balzac Dévorants s'applique aux membres d'une société secrète imaginée par l'auteur. Il la met en parallèle avec l'association des Compagnons du Devoir tout en l'y opposant. ] Il y aurait beaucoup de choses curieuses à dire sur les « Compagnons du Devoir », les rivaux des Dévorants, et sur toutes les différentes sectes d'ouvriers (Balzac, Hist. des treize,1833, préf., p. 13).Comme le remarque l'éditeur : ,,il est visible, d'ailleurs, que Balzac songe au sens du verbe dévorer : son « chef des Dévorants » (...) sera un homme de proie``.Rem. On rencontre en outre l'adj. dévorantesque forgé par Balzac sur Dévorants. Ferragus est, suivant une ancienne coutume, un nom pris par un chef de Dévorants. Le jour de leur élection, ces chefs continuent celles des dynasties dévorantesques dont le nom leur plaît le plus (Id., ibid., p. 12). [devwaʀ ɑ ̃], [devɔ ʀ ɑ ̃]. La majorité des dict. enregistre les 2 formes en soulignant que dévorant est une altération de dévoirant. Cf. Lar. 19equi ajoute : ,,on dit plus ordinairement mais moins bien dévorant``, Nouv. Lar. ill., Lar. 20e, Littré qui note que la forme dévorant donne au mot une coloration péj., Quillet 1965. Ds Guérin 1892 la forme dévoirant est qualifiée de rare. Ds DG et Lar. encyclop. c'est la forme dévorant qui est enregistrée comme vedette, dévoirant ne justifiant plus qu'une rem. ou une vedette de renvoi. 1resattest. av. 1850 subst. devorant « ouvrier compagnon du devoir » (Ch. de Bernard, La Peau du lion, XII ds Littré); 1864 devoirant ou devorant (Littré); de devoir3au sens de « association d'ouvriers compagnons »; suff. -ant*; écrit dévorant par attraction paronymique de dévorant adj., peut-être en raison des banquets qui les réunissaient périodiquement ou de l'âpreté avec laquelle ils défendaient le quasi-monopole de l'emploi pour leurs membres.
STAT. − Devoir1, 2 et 3. Fréq. abs. littér. : 86 963. Fréq. rel. littér. : xixes. : a) 139 075, b) 116 267; xxes. : a) 107 122, b) 124 451. Devoirs. Fréq. abs. littér. : 2 853. Fréq. rel. littér. : xixes. : a) 5 930, b) 3 604; xxes. : a) 3 357, b) 3 122.