| ![]() ![]() ![]() ![]() DÉTOURNÉ, ÉE, part. passé, adj. et subst. masc. I.− Part. passé de détourner*. II.− Adjectif A.− Qui fait un détour : 1. Lucien se dit : « Par un petit sentier détourné et auquel un buisson cache la plaine immense que nous dominons, mon père m'a fait parvenir au faîte de la fortune. »
Stendhal, Lucien Leuwen,t. 3, 1836, p. 344. − P. méton. Lieu détourné. Lieu que l'on n'atteint que par des détours; lieu situé très à l'écart. J'ai introduit le lecteur dans un « petit canton détourné » de l'empire (Chateaubr., Mém.,t. 3, 1848, p. 400). B.− Au fig. Voie, moyen détourné(e). Façon indirecte d'agir. Le pauvre bougre, à sa manière détournée et amère lui avait tenu le même langage (Roy, Bonheur occas.,1945, p. 386). − Qui n'est pas exprimé directement. Expression, reproche détourné(e); parler en termes détournés. Un compliment détourné (Goncourt, Journal,1865, p. 231).Dans la moindre de ses paroles éclate l'aveu... l'aveu détourné de son désir (Mirbeau, Journal femme ch.,1900, p. 106): 2. Essayant de « situer » son hôte, il introduisit dans ce monologue nombre de noms propres, pour permettre à François de marquer s'il les connaissait. Le résultat de cet interrogatoire détourné satisfait le comte d'Orgel.
Radiguet, Le Bal du comte d'Orgel,1923, p. 63. ♦ Sens détourné (d'un mot, d'un texte). Sens inhabituel introduit sous le sens littéral : 3. Les différentes façons d'introduire un sens détourné sous le sens littéral sont trop variées et dépendent de trop de conditions individuelles pour que l'art de les déterminer puisse être ramené à des règles générales.
Langlois, Seignobos, Introd. aux ét. hist.,1898, p. 127. III.− Subst. masc., CHORÉGR. Changement d'orientation, obtenu par un pivotement du corps vers la jambe qui était initialement située en arrière (cf. Bourgat, Techn. danse, 1959, p. 98). Fréq. abs. littér. : 908. Fréq. rel. littér. : xixes. : a) 1 016, b) 936; xxes. : a) 1 385, b) 1 659. |