| ![]() ![]() ![]() ![]() DÉROUTÉ, ÉE, part. passé et adj. I.− Part. passé de dérouter*. II.− Adjectif A.− [En parlant d'un chien de chasse ou d'un chasseur] Qui a perdu la voie du gibier. La meute déroutée a tu ses longs abois (Régnier, Sites,1887, p. 126). − P. métaph. Cet affreux chien de chasse [Javert] toujours en arrêt sur moi, le voilà dérouté, occupé ailleurs, absolument dépisté (Hugo, Misér.,t. 1, 1862, p. 276). B.− Au fig. [En parlant d'une pers. ou d'un inanimé abstr.] 1. Qui est en déroute, en faillite. Les marchands de dessins et de gravures déroutés, en pleine crise, menacés de ruine (Goncourt, Journal,1856, p. 294).Mes vieux projets si souvent débandés, déroutés, débâclés (Alain-Fournier, Corresp.[avec Rivière], 1905, p. 49). 2. Qui est déconcerté, désemparé : Dès l'instant que genres, unités, lieux communs sont tenus détestables, mais les seules œuvres dignes d'estime sont celles qui surprennent et déroutent, il ne reste au critique, s'il veut témoigner son admiration, qu'une ressource : qu'il s'avoue surpris, dérouté, en désarroi, qu'il le soit véritablement et s'indigne.
Paulhan, Les Fleurs de Tarbes,1941, p. 160. Fréq. abs. littér. : 95. |