| ![]() ![]() ![]() ![]() DÉPEUPLÉ, ÉE, part. passé et adj. I.− Part. passé de dépeupler*. II.− Emploi adj. [En parlant d'un ensemble] Qui a perdu la plus grande partie ou la totalité de ses éléments. A.− 1. [En parlant d'une ville, d'une région, d'un pays] Qui a perdu la plus grande partie ou la totalité de sa population. Dans nos campagnes dépeuplées Il ne reste que les perclus (MurgerNuits hiver,1861, p. 162).Un pays dépeuplé, presque sans villages (T'serstevens, Itinér. esp.,1933, p. 92). − P. exagér. Un seul être vous manque et tout est dépeuplé (Lamart., Médit.,1820, p. 13). 2. P. ext. [En parlant généralement d'un lieu public] Dont les personnes qui s'y trouvaient sont parties. Vers onze heures du matin, le Luxembourg, solitaire et dépeuplé, était charmant (Hugo, Misér.,t. 2, 1862, p. 465). B.− [En parlant d'un lieu où vivent des animaux] Qui a perdu la plus grande partie ou la totalité des animaux qui y vivaient. La ruche est appauvrie et dépeuplée, et (...) il y a de grands vides à remplir avant l'hiver (Maeterl., Vie abeilles,1901, p. 186). C.− Littér. [En parlant d'une notion abstr.] Qui a perdu son contenant. Et voici (...) nos amis absents et nos cœurs dépeuplés (Péguy, Tapisserie N. D.,1913, p. 676).Il arrivait souvent au vieillard (...) d'évoquer (...) des détails insignifiants d'autrefois, qui, dans sa mémoire dépeuplée, s'amplifiaient soudain, comme un son dans les volutes d'un coquillage (Martin du G., Thib.,Sorell., 1928, p. 1155). Fréq. abs. littér. : 98. |