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DÉNOMMER, verbe trans.
A.− DR. Nommer une personne dans un acte. Tout jugement qui admettra une preuve testimoniale, dénommera les témoins qui seront entendus (Code civil,1804, art. 252, p. 47).
[Avec un attribut de l'obj. ou du suj. du verbe passif] Notre père, dans son acte de naissance, est « simplement dénommé Marc-Pierre Huot » (Goncourt, Journal,1861, p. 906).
B.− P. ext., cour.
1. [En parlant de la pers. qui dénomme, l'obj. étant précisé par divers procédés] Attribuer un nom à quelqu'un ou à quelque chose.
a) [Avec un adv. précisant la nature du nom] :
1. Dès l'instant où le peuple agricole eut porté un regard observateur sur les astres, il sentit le besoin d'en distinguer les individus ou les groupes, et de les dénommer chacun proprement [par un nom propre], afin de s'entendre dans leur désignation... Volney, Les Ruines,1791, p. 230.
b) [Avec un attribut de l'obj.] :
2. Chez eux [les Saducéens], donc, nul sentiment métaphysique des choses : absorbés dans la sensation, ils représentaient l'égoïsme, l'individualisme au plus haut degré; on pouvait les dénommer les sectateurs de la vie présente. P. Leroux, De l'Humanité,t. 2, 1840, p. 677.
c) [Avec un compl. circ. interne de moyen] Dénommer qqn du nom de... [À Venise] on insulte (...) tous les Français, les dénommant des noms injurieux de jacobins, de régicides, d'athées (Las Cases, Mémor. Ste-Hélène,t. 1, 1823, p. 702).
2. [En parlant du nom qui dénomme] Servir à dénommer, désigner :
3. Les clartés ordinaires ne me suffisent plus quand le sens des mots n'est pas aussi clair que leur son, c'est-à-dire quand ils n'offrent pas à ma pensée des objets aussi transparents par eux-mêmes que les termes qui les dénomment. Joubert, Pensées,t. 1, 1824, p. 92.
Rem. On rencontre ds la docum. a) Le part. passé subst. dénommé, ée. Personne qui est dénommée (généralement avec une précision complémentaire sur la personne). α) Dans la lang. formulaire de l'admin. Un registre (...) marquant : « le dénommé ci-dessus a commencé à subir sa peine le... » Ici, on est « le dénommé » (Goncourt, Journal, 1862, p. 1062). Les jurés (...) se prononcèrent à l'unanimité pour l'affirmative en ce qui concernait tous les accusés, à l'exception des dénommés Navette et Bellier, que le président et, après lui, l'accusateur public avaient mis, en quelque sorte, hors de cause (A. France, Dieux ont soif, 1912, p. 271). β) Dans la lang. fam. Le dénommé Candemare Julien, pour ne citer que celui-ci (Céline, Mort à crédit, 1936, p. 481). b) L'adj. dénommable. Qui peut être dénommé, désigné par un nom précis. Une puissance intérieure et non dénommable me rétablit soudainement (...) en moi-même (Arnoux, Visite Mathus., 1961, p. 193).
Prononc. et Orth. : [denɔme], (je) dénomme [denɔm]. Ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. 1. 1170 denommer « fixer, désigner (un jour) » (Benoit de Sainte-Maure, Chronique des ducs de Normandie, éd. C. Fahlin, 2331); 2. mil. xiiies. « attribuer un nom » (J. de Thuin, J. César, 81, 5 ds T.-L.). Empr. au lat. impérial denominare « dénommer, nommer » avec infl. de nommer*. Fréq. abs. littér. : 132. Bbg. Valter (R.). Einige Bemerkungen zum romanischen Wortschatz gelehrtlateinischer Herkunft. Beitr. rom. Philol. 1972, t. 11, p. 142.