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DÉCOUCHER, verbe intrans.
A.− Vieilli. Quitter son lit pour le céder à quelqu'un :
1. Une chambre ... une chambre vide; voilà mon affaire! la vicomtesse. − ... Pompée y couche ... il dort. canolles. − Eh bien, mais il se réveillera, et il découchera. A. Dumas Père, La Guerre des femmes,1849, II, 4, p. 85.
Emploi trans. factitif. Découcher qqn.Faire lever quelqu'un de son lit pour l'occuper à sa place. Le maître de la maison m'avait offert son lit, mais je n'ai pas voulu le découcher. Je n'ai garde de vous découcher (Ac.1835, 1878).
Emploi pronom., fam. Quitter son lit, se lever. Ils partent le matin avec le sac à tartines et ils ont fini le soir. (...) Faut se découcher pour leur faire à manger (Hamp, Champagne,1909, p. 95).
B.− Coucher ailleurs que dans son lit, que chez soi; passer la nuit hors de chez soi, notamment pour avoir une aventure galante. Le marquis de Chamery ne peut raisonnablement pas découcher toute une nuit de son hôtel (Ponson du Terrail, Rocambole,t. 4, 1859, p. 114).Un personnage (...) qui ne découchait pas, qui ne voyageait pas, qui ne s'absentait jamais, pas même un jour (Verne, Tour monde,1873, p. 7):
2. À cinquante-deux ans il avait pour la première fois découché et, terrorisé par sa femme, n'avait plus osé rentrer chez lui. Depuis huit mois il passait ses nuits dans les boîtes, ... Malraux, La Condition humaine,1933, p. 196.
Fam., vieilli. Découcher d'avec qqn.Quitter le lit de quelqu'un pour se mettre dans un autre lit. Bon mari ne découche point d'avec sa femme (Besch.1845).
Rem. On rencontre ds la docum. a) L'inf. subst. découcher. Le fait de coucher ailleurs que chez soi. Elle savait exactement que son découcher serait expliqué de la façon la plus insultante (Bloy, Femme pauvre, 1897, p. 106). Admin. Fait de coucher ailleurs que chez soi pour raison professionnelle. Synon. nuitée. L'indemnité d'intérim se décompte par journée complète du jour de l'arrivée au poste jusqu'au jour de départ inclus, lorsque l'intérim comporte un découcher (Décret no68-451 du 3 mai 1968 ds J.O., 21 mai 1968). b) L'adj. découcheur, euse. Qui découche. P. métaph. Oiseaux découcheurs et oiseaux bourgeois qui se mettent sous leurs meubles (Morand, Air indien, 1932, p. 16).
Prononc. et Orth. : [dekuʃe], (je) découche [dekuʃ]. Ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. 1. Ca 1200 soi descoucier « se lever » (Escoufle, 4080 ds T.-L.), qualifié d',,inus.`` dep. Lar. 19e; 2. 1559 descoucher de (qqn) « coucher dans un autre lit que (quelqu'un) » (Marg., Nouv., LIV ds Littré); 1564 (Thierry : descoucher hors de sa chambre). Dér. de coucher*; préf. dé-*. Fréq. abs. littér. : 82.
DÉR.
Découchage, subst. masc.Action, fait de découcher. Toute une vie d'orgies terribles, de découchages! (Goncourt, Journal,1862, p. 1119).Une de ses tantes, une fervente gaulliste, qu'elle avait mise au courant de son activité, (...) juste assez pour qu'elle ne mît pas obstacle à ses déplacements, à ses éventuels « découchages » (Vailland, Drôle de jeu,1945, p. 197).P. métaph. M. Bernard revenait à Balbec et y prenait son déjeuner hors de chez lui, (...) ce que la pédante MmeBloch appelait ses découchages en cuisine (Proust, Sodome,1922, p. 844). [dekuʃa:ʒ]. 1reattest. 1862 (Goncourt, loc. cit.); de découcher, suff. -age*. Fréq. abs. littér. : 3.