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1, subst. masc.
A.− JEUX
1. Au sing et au plur. Petit cube (en os, ivoire, bois, métal ou matière plastique) dont chaque face est marquée d'un nombre différent, de 1 à 6, utilisé dans les jeux de hasard. [Le comte de La Marche] s'oublia (...) dans les divertissements de la Cour et dans les jeux de cartes et de dés (Barante, Hist. ducs Bourg.,t. 2, 1824, p. 352):
1. L'art d'écrire est nécessairement l'art d'écrire mal; c'est l'art de combiner, selon un dessin préconçu, les clichés, cubes d'un jeu de patience. Le cube à six faces. Jetez les dés. Le nombre des combinaisons possibles (...) touche à l'infini dans l'absolu; ... Gourmont, Esthétique de la lang. fr.,1899, p. 306.
SYNT. Dé à jouer; dé chargé, pipé, plombé; un cornet à dé(s), un coup de dé(s); lancer, remuer, secouer les dés; jouer qqn ou qqc. aux dés; le dé roule, tombe.
P. méton., au plur. Jeu de dés. L'on avait vu (...) un chanoine de Saint-Merry, grand amateur de dés, tenir un jeu dans sa propre maison (A. France, J. d'Arc,t. 1, 1908, p. 482).
Rem. On rencontre ds la docum. un emploi p. ext., vieilli. Pièce du jeu de dominos, jeton. On prit un jeu de dominos et on tira au plus gros dé (Murger, Scènes vie boh., 1851, p. 125).
Loc. fig. Coup de dé(s). Opération dont la chance de réussite est laissée au hasard. Un coup de dés Jamais quand bien même lancé dans des circonstances éternelles Du fond d'un naufrage (Mallarmé, Coup dés,1897, p. 459).
2. Gén. au sing., au fig.
a) [P. réf. au rôle décisif du dé, symbole de la victoire sur le sort, sur les autres] Redoutez la réaction, (...) vos ennemis ne vous épargneront pas, si le dé leur revient (Marat, Pamphlets,L'Ami du Peuple aux Français patriotes, 1792, p. 299).
Loc. hist. Le dé en est jeté, les dés (en) sont jetés. [P. allus. au mot de César alea jacta est, franchissant le Rubicon] Se dit d'une résolution audacieuse sur laquelle, quoi qu'il arrive, on ne reviendra pas.
b) [P. réf. au joueur qui a le dé en main] Tenir le dé. L'emporter. Une femme [Mmede Sévigné] en qui (...) la raison tenait le dé parmi tant de qualités prodigues et charmantes (Sainte-Beuve, Port-Royal,t. 1, 1840, p. 149).
Tenir le dé de la conversation. Tenir le premier rang dans la conversation, y briller. Benjamin Constant (...) a presque toujours tenu le dé de la conversation; il a été constamment fort spirituel (Delécluze, Journal,1825, p. 254):
2. [Anne d'Orgel] n'agissait de la sorte que pour conserver le de la conversation. Buvait-il, mangeait-il, il agitait sa main libre pour empêcher qu'on s'en emparât, et imposer silence. Radiguet, Le Bal du comte d'Orgel,1923, p. 64.
B.− [P. anal. de forme et d'aspect]
1. ARCHIT. Partie cubique formant la base d'un piédestal ou d'une construction. La cathédrale de Mayence, cet édifice (...) assis par larges dés, par vastes caissons sur un sol à jamais assujetti (Claudel, Corresp.[avec Gide], 1899-1926, p. 184):
3. Alors, par une rampe douce tapissée d'un gazon épais et semée de fleurs bleues que la pleine lune semblait avoir fait ouvrir, je suis monté sur le massif circulaire et j'ai regardé le tombeau. Un grand obélisque tronqué, posé sur un énorme figurant un sarcophage romain, le tout, obélisque et , en granit bleuâtre... Hugo, Le Rhin,1842, p. 107.
Rem. Il arrive que tel écrivain rétablisse l'expr. qui est au départ de l'emploi analogique. Au loin, Paris montrait ses dés à jouer (Renard, Journal, 1892, p. 125). Vidal, qui habite à trois cents mètres d'ici un dé peint en rose (Colette, Naiss. jour, 1928, p. 19).
2. ART CULIN. Partie d'un aliment découpée en forme de cube. Quelques champignons coupés en dés, un bouquet garni et une tranche de jambon (Gdes heures cuis. fr., Grimod de la Reynière, 1838, p. 156).Elle enfile les petits pois, et les dés de légumes variés (...) l'un après l'autre sur les dents de sa fourchette (Butor, Passage Milan,1954, p. 171).
3. TECHNOLOGIE
a) Garniture métallique placée au centre d'une pièce de bois ou d'une poulie. Au centre [de la réa] un disque de cuivre, le dé qui supporte directement le frottement de l'essieu (Galopin, Cours lang. mar.,1925, p. 43).
b) Bloc de pierre ou de maçonnerie de forme cubique servant de support à une tuyauterie ou à des rails. La voie sur appuis discontinus constitués par des dés en pierre (Bricka, Cours ch. de fer,t. 1, 1894, p. 377).Les tuyaux sont posés (...) sur des petits dés en maçonnerie construits de distance en distance (Quéret, Industr. gaz,1923, p. 197).
Prononc. et Orth. : [de]. Homon. d (lettre), des. Ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. Av. 1150 (Trad. du Lapidaire de Marbode, éd. P. Studer et J. Evans, 836); 1680 archit. (Rich.). Orig. obsc.; l'étymon le plus couramment proposé est un part. passé neutre substantivé de dare « donner » (cf. des syntagmes possibles comme *tesseram, calculum dare). Bbg. Gottsch. Redens. 1930, p. 291. − Rog. 1965, p. 92.