| ![]() ![]() ![]() ![]() CULOTTÉ, ÉE, part. passé et adj. I.− Part. passé de culotter2*. II.− Emploi adj. A.− [En parlant d'une pipe] Teintée d'un brun noirâtre par l'usage; dont le fourneau est recouvert d'un dépôt noir. Des pipes de terre culottées. Un brûle-gueule merveilleusement culotté (Murger, Scènes vie boh.,1851, p. 36). B.− P. anal. 1. [En parlant d'objets] Patiné par l'usage ou le temps, usagé, défraîchi. Des chapeaux de feutre culottés et crasseux. Peut-être avait-il [le docteur] compris aux vêtements, aux bretelles culottées, que ce n'était pas là [Romuald] un client fortuné (Vialar, Pt jour,1947, p. 398). − [Avec un compl. indiquant la nature de la patine] Vieilles murailles culottées de crasses : 1. Sur les murs salis de traînée de fumée, culottés d'un ton d'estaminet, dans les angles, aux quatre coins il s'amassait un voile de brouillard.
Goncourt, Manette Salomon,1867, p. 135. 2. [En parlant de la peau] Synon. tanné.Large tonsure, fille des ans, culottée ainsi que la peau d'âne d'un tambour hors de service (Courteline, Ronds-de-cuir,1893, 5etabl., p. 175).Sa chemise ouverte laissait voir un coin de sa poitrine nue, gercée, gaufrée, culottée comme du vieux cuir (Mirbeau, Journal femme ch.,1900, p. 77). 3. [En parlant des yeux] Vieilli. Synon. cerné.Les paresses molles des lendemains de noce, les yeux culottés, ce noir des yeux que Madame Lerat appelait honnêtement les coups de poing de l'amour (Zola, Assommoir,1877, p. 717). Rem. Culotté, pris dans ces sens, détermine généralement un subst. concr.; toutefois, on rencontre ds la docum. un emploi de culotté déterminant un subst. abstr. Une dèche affreuse, une misère culottée (Ponson du Terr., Rocambole, t. 5, 1859, p. 90). Fréq. abs. littér. : 33. |