Police de caractères:

Surligner les objets textuels
Colorer les objets :
 
 
 
 
 
 

Entrez une forme

options d'affichagecatégorie :
CULOT2, subst. masc.
Fam. Aplomb, audace excessifs, voisins de l'effronterie. Un fameux, fier culot; avoir du culot, tous les culots; se payer de culot. L'espèce d'entregent qu'il avait [un Parisien], son « bagout », « son culot » se transformèrent en une effronterie et en une familiarité vulgaire (Larbaud, Jaune,1927, p. 275):
1. Nous convenons que « de notre temps » − c'est-à-dire : quand nous étions jeunes − jamais nous n'aurions eu le « culot » de déranger nos aînés pour leur faire lire de maladroits essais et solliciter d'eux des conseils, que du reste nous n'étions nullement disposés à suivre. Gide, Journal,1938, p. 1313.
Au culot. Audacieusement, par intimidation. (Y) aller au culot. ,,Agir, ou parler, sans vergogne`` (Esnault, Notes compl. Poilu, 1956).
Rare [En bonne part] Il [l'instituteur] a essayé de m'influencer, (...) à cause de mon cran, de mon culot dans les métingues (Arnoux, Pour solde,1958, p. 86):
2. − Je suis sûr que tu réussirais, dit Lambert avec chaleur. Tu as du culot, tu sais faire parler les gens, tu es débrouillarde, tu passerais partout. Beauvoir, Les Mandarins,1954, p. 164.
Prononc. et Orth. : [kylo]. Ds Ac. 1762-1932. Étymol. et Hist. 1. 1292 « partie basse, extrémité d'un objet » (Cart. de Fervaq., Richel. 1 11071, fo23 vods Gdf.); 1319 « partie la plus profonde d'une bourse, bourse » (Compte de Gieffroy de Fleury, Pièc. relat. à l'hist. de France, XIX, 62 ds Gdf.); 1752 « base de l'étui d'un engin explosif » (Trév.); 2. 1562 « creuset à fondre les métaux » (Du Pinet, trad. de Pline, XXXIII ds Delboulle d'apr. FEW t. 2, 2, p. 1516 a); 1638 « métal fondu » (Sully, Mémoires, t. IV, p. 78 ds Littré); 1835 culot d'une pipe (Ac.); 3. 1606 « dernier-né » (Nicot); 1611 « le dernier reçu dans une compagnie » (Cotgr.); 4. 1879 fam. « aplomb » (d'apr. Esn.). Dér. de cul*; suff. -ot*. Le sens 4 se rattache soit au sens 1 (celui qui a du culot ne perd pas facilement son équilibre, il est bien assuré sur ses bases, cf. aplomb), soit plus prob. à culot de pipe, le fait d'être aguerri, endurci ayant quelque analogie avec une pipe bien culottée; cf. culotter2. Fréq. abs. littér. : 70. Bbg. Archit. 1972, p. 93. − Deny (J.). Culot ds le sens d'aplomb. Vie Lang. 1955, pp. 315-317. − La Landelle (G. de). Le Lang. des marins. Paris, 1859, p. 213. − Mat. Louis-Philippe 1951, p. 97. − Quem. Fichier. − Sain. Lang. par. 1920, p. 396.