| ![]() ![]() ![]() ![]() CUIVRÉ, ÉE, part. passé et adj. I.− Part. passé de cuivrer* II.− Adjectif A.− [Correspond à cuivre I B; en parlant d'un inanimé concr.] Qui est fabriqué en cuivre, tout ou partie. La vieille jument blanche, couverte déjà de son harnais cuivré (Châteaubriant, Lourdines,1911, p. 78). B.− Qui a certaines qualités du cuivre. 1. Qui a la couleur du cuivre. a) [En parlant d'une pers.] Un beau garçon, cuivré comme un mulâtre (Soulié, Mém. diable,t. 2, 1837, p. 130). − Emploi subst. Des femmes mauresques, des belles cuivrées à peine vêtues (Loti, Spahi,1881, p. 320). b) [En parlant d'un inanimé concr.] La clarté des nuages cuivrés traînait en reflets louches (Zola, Fortune Rougon,1871, p. 309). − Emploi subst. Le noir de ses cheveux et le cuivré de son teint (Goncourt, Journal,1888, p. 803). 2. Qui a l'éclat sonore du cuivre. Leurs battements [des cloches] secs et cuivrés (Flaub., Champs et grèves,1848, p. 238): Dans le feuillage des peupliers, obéissant à un signal invisible, une multitude d'oiseaux se mirent à chanter à plein gosier, ce fut une petite rafale cuivrée d'une violence extraordinaire, et puis ils se turent, mystérieusement.
Sartre, La Mort dans l'âme,1949, p. 43. 3. Qui a le goût du cuivre. L'eau-de-vie blanche, encore un tantinet cuivrée, que l'on mêle au café pour le parfumer (Pesquidoux, Chez nous,1923, p. 99). Étymol. et Hist. 1. 1587 « de cuivre » (J. du Chesne, Grand miroir du monde, L. II, p. 44 ds Hug.); 1730 ouvrage cuivré « fausse dorure, avec du cuivre en feuille » (Savary des Bruslons, Dict. Univ. de commerce); 2. 1777 « qui a la couleur du cuivre » (Lescallier, Vocab. des termes de mar. ds Fr. mod. t. 25, p. 309); 3. 1848 « qui a la sonorité métallique du cuivre » (Flaubert, loc. cit.). Dér. de cuivre*; suff. -é*. Fréq. abs. littér. : 136. |