Police de caractères:

Surligner les objets textuels
Colorer les objets :
 
 
 
 
 
 

Entrez une forme

options d'affichagecatégorie :
CROUPIÈRE, subst. fém.
A.− Élément du harnachement des animaux de selle et de trait (Équidés), qui passe sur la croupe de l'animal, et se rattache en arrière au culeron et vers l'avant, par une courroie, à la selle, au bât, etc. Une selle anglaise, ornée de têtière, de croupière et de martingale (Jouy, Hermite,t. 4, 1813, p. 207).Mon frère aîné, tenez la bride du cheval; mon frère cadet, soutenez la croupière (Mérimée, Guzla,1827, p. 239).Signalons parmi les principaux dols [dans la vente des chevaux] (...) la mise en place d'une fausse queue attachée à la croupière (Garcin, Guide vétér.,1944, p. 247).
P. méton. Partie de la croupe où passe la croupière. Le limonier, suant du mors à la croupière (Hugo, Contempl., t. 2, 1856, p. 125).
[Avec transfert aux pers.] Pop. Derrière :
1. Lorsque la mort l'attrapa, Elle ferma sa paupière En dansant de la croupière Sans dire meâ culpâ J. Richepin, La Chanson des gueux,1876, p. 129.
Loc. fig. Tailler des croupières à quelqu'un. L'attaquer rudement, le mettre à mal (comme celui qui fait fuir l'ennemi et coupe la croupière de son cheval); p. ext. susciter des obstacles à quelqu'un, mettre en danger. (Quasi-)synon. mettre l'épée dans les reins :
2. ... il y a autour du roi Théodose toute une camarilla plus ou moins inféodée à la Wilhelmstrasse dont elle suit docilement les inspirations et qui a cherché de toutes façons à lui tailler des croupières. Proust, À l'ombre des jeunes filles en fleurs,1918, p. 461.
Rem. Cette expr., en gén. considérée comme arch. et littér., est enregistrée par les ouvrages décrivant l'arg. à la fin du xixes. (Rigaud, Dict. arg. mod., 1881, p. 358; Merlin, Lang. verte troupier 1888, p. 34; Bruant 1901).
B.− P. anal., MAR. ,,Grelin ou cordage quelconque servant à amarrer l'arrière d'un navire ou d'une embarcation à un quai ou à un bâtiment voisin`` (Gruss 1952).
Prononc. et Orth. : [kʀupjε:ʀ]. Ds Ac. 1694-1932. Écrit sans accent ds Ac. 1694-1740. Cette dernière éd. écrit cependant croupiére dans le texte de son article. Étymol. et Hist. 1160-1174 crupiere « longe de cuir passant sous la queue du cheval » (Wace, Rou, II, 3942 ds Keller, p. 220b); 1616 [impr. 1633] tailler des croupières (Comédie des Proverbes, acte I, scène 6, Anc. théâtre fr., IX, 25). Dér. de croupe*; suff. -ière*. Fréq. abs. littér. : 15. Bbg. Gottsch. Redens. 1930, p. 318. − La Landelle (G. de). Le Lang. des marins. Paris, 1859, p. 405. − Lew. 1960, p. 212. − Rog. 1965, p. 94.