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CROCHETEUR2, subst. masc.
Vieilli. Portefaix, commissionnaire qui porte les fardeaux avec des crochets (cf. ce mot II A 1). Depuis le gros négociant jusqu'au simple crocheteur (Say, Écon. pol.,1832, p. 102).Il fut surpris en arrivant chez lui (...) de trouver un crocheteur, chargé de cette bible, qui la lui apportait de la part de l'évêque (Bremond, Hist. sent. relig.,t. 4, 1920, p. 60):
...les crocheteurs de Lyon sont aujourd'hui ce qu'ils furent toujours, ivrognes, crapuleux, brutaux, insolents, égoïstes et lâches. Proudhon, Système des contradictions écon.,t. 1, 1846, p. 132.
− P. compar.
♦ [En parlant d'une pers. robuste] Son physique de crocheteur et un estomac de fer (Marat, Pamphlets,Les Charlatans mod., 1791, p. 290).Ce jeune homme si bien fait et si fier de sa tournure de crocheteur (Stendhal, Lamiel,1842, p. 121).
♦ Péj. [En parlant d'une pers. sans éducation, grossière] Injures de crocheteur. Voilà une écriture de chat et une orthographe de crocheteur (Sand, Hist. vie,t. 2, 1855, p. 362).
Prononc. et Orth. : [kʀ ɔ ʃtœ:ʀ], fém. [-ø:z]. Ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. 1455 « portefaix » (d'apr. FEW t. 16, p. 400 b); vers 1510 (Compt. de dép. du chât. de Gaillon, p. 430 ds Gdf. Compl.). Dér. de crochet* (de portefaix); suff. -eur2*. Fréq. abs. littér. : 16. Bbg. Lewička (H.). Datations de mots. Kavart. neofilol. 1954, t. 1, p. 76.