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CRIQUE2, subst. masc.
Pop. Personnage imaginaire inventé pour effrayer les enfants. Que le crique vous croque, vous et votre philosophie! (Arnoux, Rêv. policier amateur,1945, p. 187):
Mon récit est près du vrai (...) et quand vous rencontrerez, çà ou là, quelque tarasconnade par trop extravagante, que le crique me croque si elle est de mon invention! A. Daudet, Port-Tarascon,1890, p. 11.
Rem. La docum. atteste aussi a) Crique, subst. fém. Désignant un personnage féminin de la même nature. Le sentiment de frousse me déserta. Je rêvais encore des mêmes croquemitaines, mais sans plus les prendre au sérieux; la crique pouvait bien me croquer encore, mais je trouvais cela rigolo (Gide, Ainsi soit-il, 1951, p. 1200). b) Crique, subst. fém. au sens de « dent ». Le chagrin n'empêchait pas vos criques de manger des gigots (Flaub., Corresp., 1840, p. 71).
Prononc. : [kʀik]. Étymol. et Hist. A. 1830 « personnage mythique destiné à faire peur aux enfants » ([L'Héritier], Mém. pour hist. Révol. fr., t. 2, p. 48 : Si jamais il devient premier aide-bourreau celui-là, je veux bien que la crique me croque). B. 1840 fém. « dent » (Flaub., loc. cit.). A expr. peut-être originaire du domaine franco-prov. et de son voisinage (Pat. Suisse rom.), soit issue de l'onomatopée krikk- évoquant un bruit qui fait peur, soit var. apophonique de croque. B terme du patois norm. issu de cette même onomatopée (crique « dent d'enfant » et aussi craque, craquette, criquette ds Moisy); cf. a. pic. crikier les dens, v. criquer.