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CRIAILLER, verbe intrans.
Pousser des petits cris fréquents, désagréables, généralement pour des raisons de peu d'importance.
A.− [Le suj. désigne des pers.] :
... Madame tremblait devant lui, parce qu'il était toujours à criailler, à faire l'homme terrible. Il nous embêtait tous d'une jolie manière... Zola, La Conquête de Plassans,1874, p. 1087.
En partic. Se plaindre, gémir. Les enfants mal nourris qui (...) criaillaient la faim (Genevoix, Raboliot,1925, p. 178).
B.− [Le suj. désigne des oiseaux] Les hirondelles criaillaient éperdument (Montherlant, Pitié femmes,1936, p. 1212).
Rem. Selon Rob., Lar. encyclop.-Lar. Lang. fr., criailler signifie crier quand il s'agit du faisan, de l'oie, du paon, de la perdrix, du perroquet, de la pintade.
C.− P. anal. [Le suj. désigne une chose] Émettre un bruit aigu, désagréable. Le bruit des plumes criaillant sur le papier (J. de Maistre, Corresp.,1808-10, p. 466).
Rem. On rencontre ds la docum. criaillant, ante, part. prés. et adj. a) Part. prés. de criailler. b) Adj. [En parlant d'animés] Qui criaille. La Halle aux vêtements, si criaillante et tumultueuse le matin (Arnoux, Paris, 1939, p. 51). Attesté aussi ds Lar. Lang. fr.
Prononc. et Orth. : [kʀi(j)ɑje], (je) criaille [kʀi(j)ɑ:j]. Cf. criaillant. Admis ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. 1555 (Ronsard, Hymnes ds Œuvres, éd. P. Laumonier, t. VIII, p. 274, vers 347). Dér. du rad. de crier*; suff. -ailler*. Fréq. abs. littér. : 13.
DÉR.
Criailleur, euse, adj. et subst.(Celui, celle) qui criaille; (personne) qui manifeste son avis de façon bruyante, tapageuse, sur des sujets de peu d'importance. La ligne littéraire de Théocrite, comme nous disions aujourd'hui, est nettement dessinée; il vient à la suite des maîtres et n'a d'ambition que de se voir accueilli par eux; il se sépare des criailleurs de son temps, c'est le mot qu'il emploie (Sainte-Beuve, Portr. littér.,t. 3, 1844-64, p. 21).Un peuple de chauves-souris criailleuses (Gide, Retour Tchad,1928, p. 890). [kʀi(j)ɑjœ:ʀ], fém. [-ø:z]. Admis ds Ac. 1694-1932. 1reattest. 1564 (Thierry); du rad. de criailler, suff. -eur2*, -euse*. Fréq. abs. littér. : 3.
BBG. − Goug. Lang. pop. 1929, p. 32; p. 140 (s.v. criailleur).