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CRÉPITER, verbe intrans.
A.− [En rapport direct ou indirect avec le feu] Produire une suite rapide de bruits secs.
1. [Implique une combustion] Le bois crépite, des étincelles crépitent. La lanterne qui crépitait dans l'humidité de la nuit (Flaubert, Corresp.,1850, p. 222).De délicats papillons (...) crépitaient, brûlés, dans les calices des photophores (Colette, Naiss. jour,1928, p. 58):
D'autres [brasiers] crépitaient, lançaient des flammèches et des étincelles dans tous les sens, formaient des figures fugitives de soleils et de couronnes. Romains, Les Hommes de bonne volonté,Verdun, 1938, p. 133.
2. [Implique une réaction entre deux corps dont l'un est plus chaud que l'autre] Synon. grésiller.Crépite sur le gril, Ô ma fine andouillette! (C. Monselet, Poésies,1880, p. 125).L'huile où crépitent ses délicieux gâteaux au miel (Tharaud, Rabat,1918, p. 59).Quand le mégot a crépité dans la soucoupe (Martin du G., Devenir,1909, p. 48).
3. P. ext. [À propos de phénomènes d'électricité statique] Cette étoffe d'or (...) qui s'attache, électrique, à ma robe et crépite sous le râteau d'écaille comme une fougère qui s'embrase (Colette, Cl. ménage,1902, p. 181).
B.− P. anal.
1. [En parlant d'éléments naturels, de choses, d'animaux] Produire une suite rapide de bruits secs. Des mitrailleuses crépitent. Des grillons qui crépitaient comme des braises dans de la cendre (Zola, Terre,1887, p. 301).Dans les chancelleries, les machines à écrire crépitaient (Morand, Rococo,1933, p. 147).Un petit grésil qui commence à crépiter sur notre pare-brise (Giono, Voy. Italie,1953, p. 15).
MÉD. Cf. crépitation B.Le tissu pulmonaire crépite tout entier sous le doigt (Teissier dsNouv. Traité Méd.,fasc. 2, 1928, p. 196).
P. ext. Retentir de bruits rapides et secs. La ville crépite du trot des mules sur les dalles (La Varende, Goût esp.,1946, p. 223).
Spéc. [En parlant d'un phénomène sonore] Se manifester en une suite de bruits ou de sons secs. Les applaudissements crépitent. La fusillade crépita dans Damas (De Gaulle, Mém. guerre,1959, p. 190).Le langage [pour J. Renard] n'est pas ce bruit délié qui crépite un instant au sommet du silence (Sartre, Sit. I,1947, p. 298).
2. [Par transpos. au domaine visuel]
a) Produire, de façon répétée, des éclats intenses. L'or crépite. La surface de la mer crépitait blanche de driffts et de floes (Cendrars, Confess. Dan Yack,1929, p. 46).Vois le ciel crépiter là-haut De mille systèmes sauvages (Claudel, Poésies div.,1952, p. 847).
b) [En parlant de phénomènes de chaleur] Vibrer. Midi crépite sur les ardoises verdies du toit (Martin du G., Devenir,1909, p. 180).Derrière la vitre, une matinée de chaleur commençait à crépiter (Camus, Peste,1947, p. 1393).
Prononc. et Orth. : [kʀepite], (je) crépite [kʀepit]. Ds Ac. 1932. Étymol. et Hist. Av. 1502 flamme crépitante (Octavien de Saint-Gelais, Enéide, BN 861, fo67 a ds Gdf. Compl.), très rare av. 1820 (Lav.). Empr. au lat. class. crepitare « faire entendre un bruit sec et répété », fréquentatif de crepare « rendre un son sec, craquer ». Fréq. abs. littér. : 165. Bbg. Vaessen (E.M.). Der Klang als poetisches Ausdrucksmittel in der Lyrik der französischen Romantik. (Diss. Bonn 1966).