| ![]() ![]() ![]() ![]() CRÊPÉ, ÉE, part. passé et adj. I.− Part. passé de crêper*. II.− Adjectif A.− COUT. [En parlant d'une étoffe] Qui présente la texture grenue du crêpe. L'étoffe est aussi tantôt crépée et tantôt moirée (L'Observateur des modes, no3, 1819, p. 45). − P. anal. [En parlant d'un papier] Qui présente l'aspect grenu du crêpe. L'horloge ancienne sur sa corniche entourée de papier crêpé (Roy, Bonheur occas.,1945, p. 340). Rem. Attesté également ds Comte-Pern. 1963. ♦ Spéc., emploi subst. masc. Papier à filtrer. Crêpé épais, type 400, pour filtration de liquides très visqueux et lourds (Catal. d'instruments de lab. [Prolabo], 1932, p. 172). B.− COIFFURE 1. [En parlant de la chevelure] Dont certaines mèches ont été rebroussées avec le peigne ou la brosse pour donner un aspect gonflant à la coiffure. Sa perruque blonde et crêpée en touffe sur le front (Sand, Hist. vie,t. 2, 1855, p. 218).Une fille brune, aux cheveux crêpés et bouffants (Goncourt, Journal,1871, p. 814).Elles portent les cheveux à moitié courts, ébouriffés, crêpés (Loti, Mariage,1882, p. 97). Rem. On rencontre parfois ds la docum. la forme vieillie crespé, ée. Deux énormes touffes aérées, soufflées et crespées à coups de peigne nerveux et rapides (Gautier, Fracasse, 1863, p. 104). 2. Emploi subst. masc. a) Mèche de cheveux rebroussée avec le peigne ou la brosse et présentant un aspect gonflant. Un échafaudage de petits rouleaux, de crêpés, de torsades ou de nattes (Mallarmé, Dern. mode,1874, p. 747).Elle n'avait plus (...) un chiffon à faire onduler dans les crêpés de ses cheveux (Huysmans, Sœurs Vatard,1879, p. 102). b) Postiche de cheveux ayant subi le même traitement servant à faire gonfler la chevelure. Il [le Chevalier] s'efforçait de corriger sa petite taille, en la redressant (...) par un toupet en crêpé (Morand, Parfaite de Saligny,1947, p. 122). − THÉÂTRE. ,,Touffe de cheveux ou de crins très fins qui, d'abord en tresse, se coupent selon les besoins puis se façonnent à volonté afin que les acteurs puissent eux-mêmes s'en servir aisément pour imiter une barbe, des favoris ou une moustache. Le crêpé se colle à même sur le visage au moyen d'un vernis adhérant solidement à la peau`` (H. Génin, Le Langage des planches, 1911, p. 30). Prononc. et Orth. : [kʀ
εpe] ou [kʀepe]. Admis ds Ac. 1694-1878. On le rencontre écrit crépé (L'Observateur des modes, no3, 1819, p. 45). Cf. crêper et crêpe1. Dans le cas de l'adj. le remplacement de ê par é est facilité par assimilation, même dans la graph., avec é de la finale. Fréq. abs. littér. : 22. |