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CRÉMER1, verbe trans.
A.− Rare. [Le suj. ou l'obj. désigne une chose] Consumer, brûler. Le silence était tel, que nous entendions distinctement la lampe Carcel crémer son huile (Fabre, Xavière,1890, p. 38).
B.− Détruire un cadavre par le feu. D'honorables Messieurs, dont certains eurent assez d'esprit de suite pour exiger qu'on les crémât après décès (Sartre, Sit. I,1947, p. 153).
Rem. Attesté aussi ds Nouv. Lar. ill.-Lar. encyclop.
Expr. Se faire crémer. Être incinéré. Le chrétien (...) n'était tenu ni de mener une vie exemplaire ni de mourir dans le désespoir, pas même de se faire crémer (Sartre, Mots,1964, p. 80).
Prononc. et Orth. : [kʀeme], (je) crème [kʀ εm]. Crémer, crémeux, crémier, crépage, crépine, crépir, crépon, crépu transforment par harmonisation vocalique l'anc. -es- en [e] fermé (écrit é) au lieu de [ε] ouvert. Fér. 1768 qui note cet e moyen écrit crêmer, l'accent circonflexe étant la graph. la plus cour., choisie pour conserver le timbre ouvert à la syll. dont l's a disparu. Ce timbre est ouvert également ds Ac. 1740-1798 qui écrit crèmer avec un accent grave alors que Ac. 1694-1718 écrit cremer sans accent et Ac. 1835-1932 crémer qui est la graph. mod. Conjug. : fait partie des verbes qui changent [e] fermé de l'inf. en [ε] ouvert écrit è accent grave devant syll. muette, sauf au fut. et au cond. crémera, crémerais, ce que Littré juge inconséquent. Étymol. et Hist. Ca 1200 « brûler » (Bible, Richel. 763, fo230 c ds Gdf.), rare av. xixes.; 1929 « incinérer » (Lar. 20e). Empr. au lat. class. cremare « brûler ».