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CRAYONNAGE, subst. masc.
A.− Action, fait de crayonner :
Chez Matsugata, nous avons vu un Japonais, debout devant une table, sans l'aide d'un fusinage, d'un crayonnage, attaquer du premier coup, et à main levée, avec un pinceau, des dessins, sur des morceaux de mousseline... E. de Goncourt, La Maison d'un artiste,1881, p. 355.
B.− P. méton. Ce qui est dessiné ou écrit, le plus souvent au crayon.
1. Dessin au crayon. Un portrait dans la manière des crayonnages de Prud'hon (Goncourt, Journal,1872, p. 876).
[Parfois accompagné d'un adj. de qualification valorisante, à nuance péj.] Ces crayonnages peinés, pignochés, d'un pauvre dessinateur (Goncourt, Journal,1891, p. 39).Naïf crayonnage en couleurs (Bloy, Journal,1900, p. 11).
2. Texte écrit rapidement et, généralement de façon grossière. J'envoie le bas de votre crayonnage à Daudet (Flaub., Corresp.,1878, p. 78).Au milieu de graffiti obscènes, s'étalait l'ignoble crayonnage de Bibi Cholion : « Fermé pour cause d'épizootie » (Barrès, Colline insp.,1913, p. 256).
Prononc. : [kʀ εjɔ ̃na:ʒ]. Étymol. et Hist. 1790 (Dictionnaire national et anecdotique, p. 162 ds Brunot t. 9, p. 809, note 1). Dér. de crayonner*; suff. -age*. Fréq. abs. littér. : 10.