| ![]() ![]() ![]() ![]() COUVRIR2, verbe trans. A.− [Le compl. désigne un espace physique] Parcourir une distance de bout en bout. Couvrir des kilomètres, quelques lieues, les cent mètres en. Couvrir les grandes routes (Staël, Consid. Révol. fr.,t. 1, 1817, p. 342).Couvrir deux encablures (Claudel, Soulier,1944, 1repartie, 2ejournée, 6, p. 1015): 1. « Demain... » se disait-il, s'encourageant à la patience, de même que le promeneur acharné à couvrir une longue distance, d'étape en étape, se propose un but de plus en plus éloigné. « Demain..., après-demain... s'il le faut. »
Roy, Bonheur d'occasion,1945, p. 369. − P. ext. Dépasser quelque chose, franchir une limite. Tous les traits majeurs de ma vie ont eu un coin de singularité; mais celui-ci les couvre tous (Beaumarchais, Corresp.,t. 2, 1799, p. 99). B.− [Le compl. désigne un espace de temps] Embrasser d'un seul tenant une certaine période de temps. Couvrir quinze années, l'histoire de la Restauration, quelques siècles. Quand le provisoire couvre le temps de la vie d'un homme, il est pour cet homme le définitif (Camus, Actuelles I,1944-48, p. 237): 2. Ces complications nous enchantaient. Il [Raoul] nous semblait tisser une toile d'araignée sur l'époque, la couvrir toute.
Abellio, Heureux les pacifiques,1946, p. 271. − P. ext. [Le suj., gén. un nom de doctrine, recouvre plusieurs suj. regroupés sous la même étiquette et s'applique également à chacun d'eux] :
3. Ce mot de Kabbale, qui couvre des doctrines en général très peu ou très mal connues, demeure chargé de prestiges et de mystères...
Maeterlinck, Le Grand secret,1921, p. 191. Prononc. et Orth. Cf. couvrir1. Étymol. et Hist. Cf. couvrir1. STAT. − Couvrir1 et 2. Fréq. abs. littér. : 5 449. Fréq. rel. littér. : xixes. : a) 10 380, b) 7 668; xxes. : a) 7 202, b) 5 875. BBG. − Gottsch. Redens. 1930, passim. − Rickard (P.). Fr. St. 1973, t. 27, no4, p. 503. |