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COUVÉE, subst. fém.
A.− Fait de couver. Au temps de la (ou des) couvée(s); un œuf de couvée fraîche. Les couvées faites, on ne les entendait plus [les rossignols] (Fromentin, Dominique,1863, p. 50).Le devoir et les instincts de nidification et de couvée chez l'oiseau (Renan, Feuilles détach.,1892, p. 425).Pour réussir sa couvée, il faut à la poule couveuse un coin solitaire et tranquille (Martin du G., Souv. autobiogr.,1955, p. LXXX).
B.− P. méton.
1. Ensemble des œufs couvés en même temps. Les couvées écloses; une couvée de deux œufs; pondre sa couvée. Un petit, le premier de la couvée éclos (Lamart.Chute,1838, p. 856).Les œufs vides d'une couvée (Zola, Faute Abbé Mouret,1875, p. 1263).
2. Les oisillons éclos. Une couvée gazouillante, une couvée de poussins; abriter sa couvée. Le grain qu'elle [la colombe] distribue ensuite à sa couvée (J. de Maistre, Soirées de St-Pétersb.,t. 2, 1821, p. 343).Le chant d'une caille, appelant sa couvée au creux d'un sillon (Moselly, Terres lorr.,1907, p. 185):
1. ... un homme pieux et compatissant ne jettera point bas une vieille muraille en mai, de peur de ruiner les nids où l'hirondelle nourrit sa tendre couvée, ... Claudel, La Ville,1901, II, p. 465.
P. compar. Les maisons du village se pelotonnaient les unes contre les autres comme une couvée de poulets blancs (H. Bazin, Bur. mariages,1951, p. 175).
P. métaph. [En parlant d'êtres humains] Groupe. Une joyeuse couvée d'enfants (Sand, Lettres voy.,1837, p. 141).
Spéc. Ensemble des enfants d'une famille. Le dernier, le cadet de la couvée. L'enjouement qui animait cette couvée de frères et de sœurs (Sainte-Beuve, Nouv. lundis,t. 8, 1863-69, p. 527).Embrasse pour moi toute la petite couvée (Hugo, Fr. et Belg.,1885, p. 3).
Loc. fig. Être de la même couvée. [En parlant de pers. et d'œuvres] Procéder, être issu des mêmes circonstances :
2. Le général de Gaulle (...) est en vérité le plus humain des hommes politiques qu'il m'ait été donné d'approcher, le seul peut-être avec lequel je me sente un langage commun ... sans doute parce que nous sommes, à quelques années près, de la même couvée, que nous avons écouté les mêmes maîtres et aimé les mêmes livres. Mauriac, Le Nouveau Bloc-notes,1961, p. 315.
Prononc. et Orth. : [kuve]. Ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. Av. 1105 covede (Raschi, éd. A. Darmesteter et O. Blondheim); 1220-26 au fig. (G. Le Maréchal, 5327, éd. P. Meyer ds R. Hist. litt. Fr., t. 8, p. 498); 2emoitié xiiies. au fig. « famille, race » (Gauth. Le Leu, La Veuve ds Fabliaux, éd. A. de Montaiglon et G. Raynaud, II, 211). Part. passé fém. subst. de couver*. Fréq. abs. littér. : 193.