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COUSINER, verbe.
A.− Emploi intrans.
1. Remplir les conditions de parenté avec quelqu'un, permettant de l'appeler cousin, de le traiter en cousin. Cousiner avec qqn; cousiner ensemble :
1. − Vous ne riez pas, Elzéar. − Vous permettez, n'est-ce pas, que je vous appelle ainsi : puisque nous devons cousiner! ... − Ceci fut dit avec une câlinerie charmante. De Vogüé, Les Morts qui parlent,1899, p. 170.
En partic. Cultiver les relations d'amitié qu'appelle normalement cette situation de parenté. On s'était souvenu d'un cousin avec qui on ne cousinait guère (Montherl., Bestiaires,1926, p. 387):
2. Pauline demeurait aux Escures avec les Domaize. Hortense et elle cousinaient du meilleur de leur cœur. Avec la tante cela n'allait pas si bien. Pourrat, Gaspard des Montagnes,À la belle bergère, 1925, p. 244.
Péj., fam. Faire le parasite (cf. cousin1A). Cousiner chez les uns et les autres; être habitué à cousiner.
2. P. anal. Avoir des rapports familiers, bien s'entendre (avec qqn). Synon. se fréquenter; copiner (fam.).Pensez que c'était le temps où tout dreyfusard politicien cousinait avec la Cour de Cassation (Péguy, Notre jeun.,1910, p. 97).[Il] cousinait avec tout le faubourg (Radiguet, Bal,1923, p. 103).Des protestants qui presque tous cousinaient entre eux (Gide, Si le grain,1924, p. 421).
P. métaph. [Le suj. et le compl. peuvent désigner un groupe, une abstraction, etc.] Cela cousinerait avec l'enfer pour un quart d'écu (Balzac, Œuvres div.,t. 1, 1850, p. 292).La critique parlementaire et la critique dramatique devraient cousiner (Thibaudet, Réflex. crit.,1936, p. 158).
B.− Emploi trans., vx. Cousiner qqn.Appeler quelqu'un « cousin ». Il vous cousine! de quel côté est-il votre cousin? (Ac.1835, 1878).
Emploi pronom. réciproque, vx. Se traiter mutuellement de ou en cousin (déjà signalé comme vieilli par Ac. 1835). Je ne sais s'ils sont parents, mais ils se cousinent (Ac. 1835).
Prononc. et Orth. : [kuzine], (je) cousine [kuzin]. Ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. 1605 cousiner « appeler (quelqu'un) cousin » (Cayet, Chron. Sept., p. 185 ds Gdf.). Dér. de cousin1*; dés. -er. Fréq. abs. littér. : 6.