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COUPEROSE, subst. fém.
A.− Vx, CHIM. Sel de l'acide sulfurique. Couperose blanche. Sulfate de zinc. Couperose bleue. Sulfate de cuivre. La cyanose ou « couperose bleue » se rencontre dans les galeries des mines de cuivre (Lapparent, Minér.,1899, p. 605).Couperose verte. Sulfate de fer. Le plus important [des sulfates de fer] est la mélantérie ou « coupe-rose verte » (Lapparent, Minér.,1899p. 568).
B.− MÉD. Affection cutanée d'origine circulatoire, localisée au visage, principalement aux pommettes et aux ailes du nez, et caractérisée par des taches rougeâtres dues à une dilatation des vaisseaux capillaires. Synon. rosacée.De grandes plaques de couperose marbrent son teint pâle (Barb. d'Aurev., Mémor. A... B...,1864, p. 425).Bonne tête en pomme, couperose de vigneron, moustaches grises à la gauloise (Malraux, Cond. hum.,1933, p. 291):
Et si vous aviez vu la femme, ses quarante ans de blonde esquintée, marqués en couperose sur une tête aux lèvres minces, aux paupières fripées comme une peau de vieux gant... A. Daudet, Numa Roumestan,1881, p. 48.
Rem. Except. on rencontre couperose au plur. avec le sens de « plaques de couperose ». Les couperoses de ses joues passèrent du rouge au violet (Mauriac, Myst. Frontenac, 1933, p. 29).
Prononc. et Orth. : [kupʀo:z]. Ds Ac. depuis 1694. Étymol. et Hist. 1. Ca 1280 chim. (Clef d'amors, 3068 ds T.-L.); 2. 1530 pathol. (J. Gœurot, Summaire... ds Quem. Fichier). Orig. obsc. Peut-être adaptation du lat. médiév. : ca 1215 cuperosum, av. 1250 cuprosa et cuperosa (domaine angl., Latham), coporosa, cupurosa (domaine germ., Diefenbach, Novum glossarium latino-germanicum), soit composé du lat. cuprum « cuivre » et de rosa « rose » [la buée s'élevant du cuivre en fusion, rappelant par ses couleurs le chatoiement d'une fleur] d'apr. le gr. χ α ́ λ κ α ν θ ο ν « couperose » proprement « fleur de cuivre », soit, moins prob., issu par altération d'apr. rosa, de coprosa [s.-ent. p. ex. aqua] dér. en -osus de cuprum. Les rapports du fr. avec les correspondants germ. sont difficiles à établir : le m. néerl. coperrose, Verdam (coperose, 1577 ds de Vries Nederl.) est, prob. pour des raisons chronol., considéré par De Vries comme empr. au fr. (cf. l'opinion inverse de Barb. Misc. 8, no12 et de FEW t. 16, p. 344), mais le m. fr. de type coperos(t), masc. (xive-xvies. ds Gdf. Compl., v. aussi Barb., loc. cit.) ne peut qu'être empr. au m. néerl. coperroot, copperrost (Verdam, Barb. Misc.). Le vieil angl. coperose (ca 1440, NED) de même que l'esp. caparrosa (1495, Cor.), l'ital. copparrosa (xvies., DEI) sont prob. empr. au français. 2 prob. issu de 1 p. anal.; l'angl. coppernose pathol. ne date que de 1606. Fréq. abs. littér. : 24. Bbg. Arveiller (R.). Méd. et matière méd. R. Ling. rom. 1970, t. 34, no133/134, pp. 179-185. − Kidman (J.). Les Empr. lexicol. du fr. à l'esp. des orig. jusqu'à la fin du 1es. Paris, 1969, pp. 74-78. − Quem. 2es. t. 3 1972, p. 45.