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COUPÉ, ÉE, part. passé, adj. et subst.
I.− Part. passé de couper*.
II.− Emploi adj.
A.− [Avec l'intervention d'un instrument tranchant]
1. [En parlant d'une partie d'un tout] Séparé, détaché. Doigt coupé. L'arôme sensuel du foin coupé, (Ch. Guérin, Cœur solit.,1904, p. 8).
2. [En parlant d'une chose considérée comme un tout]
a) Divisé en deux ou en plusieurs morceaux. Pain coupé. Un homme coupé, tranché en deux depuis le crâne jusqu'au bassin (Barbusse, Feu,1916, p. 296).
b) Qui a été taillé en vue d'une forme déterminée, qui a une certaine coupe. Cheveux coupés en brosse; cheveux coupés (court); habit bien, mal coupé :
1. ... Ulric était vêtu d'habits coupés sur les modèles trouvés sans doute dans les herculanums de mauvais goût. Murger, Scènes de la vie de jeunesse,1851, p. 30.
Au fig. [En parlant du visage, de ses traits] Ce visage noblement coupé (Balzac, Facino Cane,1836, p. 376).
B.− [Sans l'intervention d'un instrument tranchant]
1. Séparé, divisé en plusieurs éléments, en plusieurs parties.
a) [Appliqué à une chose] L'ouvrage coupé en trois parties bien distinctes (Dumas père, Monte-Cristo, t. 2, 1846, p. 778); les halliers coupés de bouquets de trembles et de bouleaux (A. France, Lys rouge,1894, p. 331).[Sans compl.] Pays, terrain coupé. Accidenté. Une résistance d'autant plus forte qu'elle était favorisée par la nature d'un terrain difficile et coupé (Foch, Mém.,t. 2, 1929, p. 217).
Spécialement
ARCHIT. Pan, plan coupé. Pan de mur ou toute autre surface plane de bâtiment située dans l'angle formé par deux autres surfaces et coupée par celles-ci :
2. L'une de ces portes jaunes, prise dans un pan coupé du plafond, devait, pour tourner, perdre son angle supérieur, comme une page de livre trop cornée. Malègue, Augustin,t. 1, 1933, p. 167.
HÉRALD. Écu coupé. Divisé en deux parties égales par une ligne horizontale.
STYL. Style coupé. À phrases courtes ou heurtées. La Rochefoucauld a connu à la fois le style coupé et le style périodique (Chênedollé, Journal,1807, p. 21).Ce style distingué, mais antithétique et un peu coupé (Sainte-Beuve, Port-Royal,t. 4, 1859, p. 691).
b) [Appliqué à des pers.] On voit les ennemis coupés en deux se rejoindre à la première occasion (Bonstetten, Homme Midi,1824, p. 228).
Coupé de qqn, de qqc. Un mécanicien de la pensée, coupé de la vie et de l'action (Mounier, Traité caract.,1946, p. 637).
2. Qui a rompu ou interrompu dans son cours, sa continuité, son fonctionnement ou son unité. Communications coupées. Un chant coupé de longs silences (Barrès, Cahiers,t. 6, 1907-08, p. 208).L'état de siège (...) téléphones coupés, plus de tramways (Martin du G., Thib., Été 14, 1936, p. 246):
3. Nous vivons dans le demi-délire de la délectation morose, coupé d'accès de désespoir lucide. Bernanos, Sous le soleil de Satan,1926, p. 302.
Spécialement
a) JEUX. [Avec l'idée d'interrompre une couleur] Levée coupée. Levée faite par l'atout.
b) [Appliqué à un liquide dont l'unité se trouve rompue] Mêlé à un autre liquide. Vins coupés. Les biberons coupés d'eau-de-vie de cidre (Nizan, Conspir.,1938, p. 134).
III.− Emploi subst.
A.− HÉRALD. Qualité d'un blason qui est coupé (supra II B 1 a spéc.). Le coupé et le parti donnent l'écartelé (L'Hist. et ses méthodes,1961, p. 758).
B.− SP. [Avec l'idée d'un mouvement qui semble « couper » l'espace]
1. DANSE. Pas de danse consistant à se jeter sur un pied et à passer l'autre devant ou derrière.
2. ESCR. Dégagement qui s'exécute en faisant passer l'épée par-dessus la pointe de celle de l'adversaire. Toutes ces phrases étaient entremêlées de froissements de fer, de quartes, de tierces, de demi-cercles, de coupés, de dégagés (Gautier, Fracasse,1863, p. 341).
Fréq. abs. littér. : 2 626. Fréq. rel. littér. : xixes. : a) 2 347, b) 6 255; xxes. : a) 4 615, b) 3 037.