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* Dans l'article "COULEUVRINE,, subst. fém."
COULEUVRINE, subst. fém.
A.− ARTILLERIE
1. Pièce plus longue que les canons ordinaires :
Les remparts, bastilles et boulevards furent munis de soixante et onze bouches à feu, tant canons que bombardes, sans compter les couleuvrines. A. France, Vie de Jeanne d'Arc,t. 1, 1908, p. 133.
2. Couleuvrine (à main). Arme à feu portative. Une haie épaisse de sergents des onze-vingts et de hacquebutiers, la coulevrine au poing (Hugo, N.-D. Paris,1832, p. 393).
B.− Loc., vx. [En parlant d'une maison, d'une terre] Être sous la couleuvrine d'une place. En être si proche qu'elle peut être bien défendue ou au contraire incommodée.
Au fig. [En parlant d'une pers.] Être sous la couleuvrine de qqn. Avoir un voisin plus puissant que soi; p. ext., être en état de dépendance vis-à-vis de quelqu'un.
Rem. Loc. attestée ds Ac. 1798-1878, Besch. 1845, Littré, Guérin 1892, DG.
Prononc. et Orth. : [kulœvʀin]; var. coulevrine [kuləvʀin] ds Ac. 1694-1878. Cf. aussi ds Besch. 1845 (qui préfèrerait cependant la forme mod.), Fér. 1768, Gattel 1841, Fél. 1851, Littré, DG, Lar. 19e-20e(qui mentionnent toutefois la forme en -eu-, mais comme étant vieillie). Cette var. est empl. comme vedette à côté de la forme mod. ds Quillet 1965 et Lar. encyclop. Elle disparaît, laissant couleuvrine seule en vedette ds Ac. 1932, Rob. et Lar. Lang. fr. (qui considère coulevrine comme vieilli). Ces rem. valent pour le dér. coule(u)vrinier. Pour lequel Besch. 1845 donne également la var. coule(u)vrenier. Étymol. et Hist. 4equart xives. couleuvrine « ancienne pièce de canon longue et mince » (Froiss., Chron., IV, 323 ds Gdf. Compl.); 1688 fig. être sous la couleuvrine (Mmede La Fayette, Mém. cour de Fr., Œuvres, t. II, p. 31 ds Littré). Dér. du rad. de couleuvre*, en raison de la forme allongée de cet engin; suff. -ine*. Fréq. abs. littér. : 36.
DÉR.
Couleuvrinier, subst. masc.Soldat chargé de manœuvrer une couleuvrine ou armé d'une couleuvrine à main. Je ferai parader mes archers sous vos fenêtres. (...) Il y a des voulgiers, des cranequiniers et des couleuvriniers à main (Hugo, N.-D. Paris,1832, p. 343). [kulœvʀinje]. Cf. couleuvrine prononc. et orth. 1reattest. 1473 (Ordonnances des rois de France de la troisième race, XVII, 613 ds Bartzsch, p. 149); du rad. de couleuvrine, suff. -ier*. Fréq. abs. littér. : 1.
BBG. − Gottsch. Redens. 1930, p. 316.