| ![]() ![]() ![]() ![]() COULE2, subst. fém. Pop. [Seulement dans loc.] − (Être) à la coule ♦ Avoir ou procurer une vie aisée, facile; avoir bon caractère, être indulgent. Pour un oui, pour un non, à l'hôpital, comme dans la clientèle, le médecin, un peu à la coule, fait une piqûre [de morphine] d'un centigramme (L. Daudet, Homme et poison,1925, p. 25): Ah ben! dit le Blondinet [à Lambert]. Tu peux dire qu'elle [sa mère] est à la coule, quand je pense que ma mère, à moi, me foutait des claques (...) quand elle me rencontrait avec une môme.
Sartre, La Mort dans l'âme,1949, p. 247. ♦ Être au courant, savoir tirer avantage d'une situation particulière. À une heure et demie, visite à la Maison de la Presse. Alborg très débrouillard et très à la coule (Léautaud, Journal litt.,1910-21, p. 270). − Mettre qqn à la coule. Apprendre à quelqu'un la façon de se procurer de petits profits. Quand il est entré là-dedans, on ne savait rien faire, ça commence à venir, on les a mis à la coule (Poulot, Sublime,1872, p. 90). Prononc. : [kul]; [alakul]. Étymol. et Hist. 1. 1864 à la coule « adroit, habile, débrouillard » (Goncourt, Lacerteux, p. 202 : Un joli garçon à la coule qui ne bricole pas de casse-têtes); 2. 1866 coule (Delvau, p. 93 : Coule. Les dégâts, les petits vols que commettent les employés, les domestiques d'une maison, et spécialement les garçons de café). Déverbal de couler* « faire passer sans heurt, sans difficulté ». Bbg. Sain. Lang. par. 1920, pp. 389-390. |