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COUCHANT, ANTE, part. prés., adj. et subst.
I.− Part. prés. de coucher*.
II.− Adj. et subst.
A.− Adj. Qui se couche. Au fig. Qui est à son terme, à sa fin. Des âmes enfants avec des âmes usées. Des âmes levantes avec des âmes couchantes (Péguy, Porche myst.,1911, p. 278).
1. Chien couchant. Chien de chasse qui se couche sur le ventre lorsqu'il tombe en arrêt devant le gibier. Le chien couchant est porté par son instinct à observer, à étudier sa proie (Broussais, Cours phrénol.,Leçon 17, 1836, p. 622).
Au fig. Celui qui fait preuve de bassesse ou de flatterie devant quelqu'un pour plaire ou pour séduire. Faire le chien couchant (auprès de qqn). Nous sommes de bons chiens couchants; Nous voulons qu'un roi nous impose Ses soins paternels et touchants (Glatigny, Fer rouge,1870, p. 11).
2. Soleil couchant. Le soleil quand il descend et va disparaître à l'horizon. Les feux couchants du soleil (cf. Vidal de La Bl., Tabl. géogr. Fr.,1908, p. 141).Un de ces merveilleux soleils couchants sur les quais, sur les ponts (Péguy, V.-M., comte Hugo,1910, p. 705).
a) P. méton.
Ciel couchant. Le ciel au moment du coucher du soleil. Comme le ciel couchant est riche en fleurs écloses! (Banville, Stalact.,1846, p. 321).L'embrasement d'un ciel couchant (Goncourt, Journal,1894, p. 630).
− Dans le domaine des arts.Représentation ou évocation du soleil qui se couche. Les soleils couchans de Milton (...) ont un caractère de mélancolie qu'on ne retrouve nulle part (Chateaubr., Litt. angl.,t. 2, 1836, p. 105).Un soleil couchant de Monet, titré « Impressions », fit scandale (Mauclair, Maîtres impress.,1904, p. 16).
[P. réf. aux coordonnées spatio-temporelles du soleil au moment de sa disparition à l'horizon]
Moment de la journée où le soleil se couche. Bérenger (...) n'arriva au manoir de Presles que le lendemain au soleil couchant (Jouy, Hermite,t. 4, 1813, p. 59).
Point de l'horizon où le soleil disparaît. Des navigateurs sont partis du sud de l'Espagne vers le soleil couchant (Salacrou, Terre ronde,1938, p. 162).
b) P. métaph. Le déclin, la fin de quelque chose. Le soleil couchant d'une vie éclaire de son implacable lumière horizontale le faux dans les sentiments (Mauriac, Mém. intér.,1959, p. 46).
Proverbe. On adore plutôt le soleil levant que le soleil couchant. ,,On courtise plutôt la puissance, la faveur naissante, que celle qui est sur son déclin`` (Ac. 1835, 1878).
B.− Subst. masc. Le couchant. Le soleil qui se couche; l'aspect et la luminosité du soleil et du ciel au moment du coucher du soleil. Le ciel du couchant s'appâlissait (Bourges, Crépusc. dieux,1884, p. 167).Les dernières lueurs du couchant allumaient d'étranges reflets à l'intérieur de la maison (Rolland, J.-Chr.,Matin, 1904, p. 125).
P. anal. Le couchant de la lune, d'un astre. Le moment où cet astre disparaît sous l'horizon. Il n'est pas besoin, pour être émus d'une manière toujours nouvelle, de passer (...) du pâle couchant de la lune, à l'éclat des feux du midi (Senancour, Rêveries,1799, p. 46).Les astres penchoient vers leur couchant (Chateaubr., Martyrs, t. 2, 1810, p. 77).
1. P. méton.
a) Dans le domaine des arts.Représentation ou évocation du soleil qui se couche :
1. Les couchants mêmes [peintures de Jules Dupré] que j'ai entendu accuser d'être trop tourmentés et voulus, sont d'une composition et d'une condensation magistrales. A. Michel, Sur la peint. fr. au XIXes.,1928, p. 152.
b) [P. réf. aux coordonnées spatio-temporelles du soleil au moment de sa disparition à l'horizon]
Moment de la journée où le soleil se couche. Les nuits de la saint Jean ne sont qu'un long crépuscule où du couchant au levant une pâleur tourne sur le bord du ciel (Pourrat, Gaspard,1930, p. 271).
Point de l'horizon où le soleil disparaît. Le couchant d'hiver, d'été. Synon. littér. de ouest; anton. littér. de levant et orient.Maison exposée au couchant (Ac.1835, 1878).Il a rassemblé mon âme qui était dispersée de l'orient au couchant et de l'aquilon à la mer (Jouhandeau, M. Godeau,1926, p. 290):
2. Ô soldats de l'an deux! ô guerres! épopées! (...) Au levant, au couchant, partout, au sud, au pôle, (...) Ils allaient fiers, joyeux, et soufflant dans des cuivres. Hugo, Les Châtiments,1853, p. 114.
[Avec un compl. déterm.] Rare :
3. ... il faudra obtenir l'autorisation par une loi pour établir des machines à vapeur au nord du boulevard ou au couchant de la rue du Faubourg Montmartre. Stendhal, Mémoires d'un touriste,t. 2, 1838, p. 321.
2. P. métaph. Le déclin, la décadence, la fin de quelque chose ou de quelqu'un. Ce beau génie était à son couchant (Ac.1835, 1878).Dès l'aube, je sais ma vocation; seul mon couchant connaîtra mon destin (Barrès, Amit. fr.,1903, p. 188):
4. ... oh! l'amour, c'est la vie. C'est tout ce qu'on regrette et tout ce qu'on envie Quand on voit sa jeunesse au couchant décliner. Hugo, Les Chants du crépuscule,1835, p. 116.
Prononc. et Orth. : [kuʃ ɑ ̃], fém. [-ɑ ̃:t]. Ds Ac. depuis 1694. Fréq. abs. littér. : 1 670. Fréq. rel. littér. : xixes. : a) 2 451, b) 2 984; xxes. : a) 3 010, b) 1 599. Bbg. Gottsch. Redens. 1930, p. 75. − Sain. Arg. 1972 [1907], p. 72.