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COTRET, subst. masc.
A.− Petit faisceau de bois assez court, de grosseur moyenne. Synon. fagot, bourrée1*.Cotret de bois de hêtre, de bois blanc (Ac.); cotrets de taillis (faits avec du bois de taillis), de quartiers (faits avec du bois refendu); bâton de cotret (Ac. 1798, 1835). Un homme (...) le dos couché sous un faix de cotrets (Genevoix, Boue,1921, p. 72).La cheminée, où fumaient en bavant les branches d'un cotret volé (Gautier, Fracasse,1863, p. 305).
Loc. proverbiale, vx. On vendra demain des cotrets à Paris : ,,Demain est un jour ouvrable`` (Ac. Compl.1842, Besch. 1845).
P. métaph. Voilà un joli cotret de prose (Murger, Scènes vie boh.,1851, p. 108).
B.− P. méton.
1. Élément d'un cotret, morceau de bois. Il ramassa à terre un cotret oublié par quelque fagotier (Hugo, Rhin,1842, p. 227).D'énormes arbres brisés, dont le tronc haché semble un paquet de coterets (Goncourt, Journal,1871, p. 812).
2. Bâton.
Coup de cotret. ,,Coup de bâton`` (Ac. 1835-1878).
Arg., vieilli. Essence, huile, jus de cotrets. Même sens (cf. Rigaud, Dict. arg. mod., 1881).
3. P. anal. [Appliqué à une pers.]
Loc. Être sec (sèche) comme un cotret. Je suis plus sèche qu'un cotret, disait-elle (Colette, Fanal bleu,1949, p. 180).
Vieilli. Jambe de cotret (Ac. 1835), Jambe sèche et maigre. cotteret ou cotret (Michel 1856, France 1907). Jambe sèche et maigre. Synon. fumeron.Et ses jambes, des cotrets de charbonnier, de vraies allumettes! (Zola, Assommoir,1877, p. 725).
Rem. Les dict. du xixes. signalent des emplois techn. (pièce d'aile de moulin, de métier à tisser de haute lisse).
Prononc. et Orth. : [kɔtʀ ε]. La disparition de l's de l'anc. fr. costeret était normalement marquée par un accent circonflexe ayant pour rôle de maintenir le timbre fermé de l'o. Cet accent n'étant plus noté l'o s'est ouvert (cf. Buben 1935, § 28). La forme cotret est admise ds tous les dict. gén. dont Ac. 1694-1932. La var. coteret est attestée ds Fér. 1768, Fér. Crit. t. 1 1787, Land. 1834, Lar. 19e-20e; ds Guérin 1892 et DG qui la considèrent comme vieillie. La var. corterel(le) ds Land. 1834 (avec 2 l et e) et ds Besch. 1845 (avec 1 l final). Pour ces var. spécialisées à certains sens du mot cf. supra rem. La docum. donne des ex. de graph. avec 2 t : cotteret (cf. Stendhal, H. Brulard, t. 2, 1836, p. 305), cottret (cf. Erckm.-Chatr., Hist. paysan, t. 2, 1870, p. 340). Étymol. et Hist. 1298 costerais « petit morceau de bois » (Ordonnances comm.-mét. ds E. Boileau, éd. G.-B. Depping, p. 457); 1606 coteret « fagot » (Nicot) − Trév. 1740 et répertorié par Guérin qui le qualifie de ,,vieilli``; 1623 cotret (Francion, liv. II, p. 452 ds Littré). Prob. dér. avec suff. -aricius (cf. Thomas (A.) Nouv. Essais, pp. 83-84) du lat. costa « côté, partie qui se trouve sur les côtés ». Fréq. abs. littér. : 15. Bbg. Gottsch. Redens. 1930, p. 224. − Sain. Arg. 1972 [1907], p. 67-91; Lang. par. 1920, p. 212. − Thomas (A.) Nouv. Essais 1904, pp. 83-84.