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COTEAU, subst. masc.
Petite colline :
1. La nature, ici, a quelque chose de rêveur qui me fait rentrer en moi-même. C'est la Virginie de ma vingtième année, avec de longs coteaux verts, des rivières nonchalantes, une terre couleur de rouille. Green, Journal,1944, p. 147.
En partic. Versant de colline planté de vigne; p. ell. ou méton., le vin qu'on y récolte :
2. − Tout de même, monsieur le président, (...) tous les vins d'Anjou ne valent point les coteaux du Layon! − Rien de ce qui vient plus au sud ne vaut le coteau du Layon, spécifia le vieil avocat, d'un ton sec où se confirmait l'expérience gourmande de toute une race. Malègue, Augustin,t. 2, 1933, p. 75.
SYNT. Coteau aride, boisé, escarpé, fertile, pierreux; flanc, pente de coteau.
Au fig., rare. De coteau modéré; en coteaux modérés. Qui aime ou exprime la mesure :
3. Je n'en ai qu'au nationalisme littéraire, (...) qui conduit si vite à remplacer par de la déclamation creuse, grossière, haineuse, les qualités, beaucoup plus difficiles à acquérir, de justesse, de mesure et d'intelligence telles qu'on les apprend chez les classiques de la Grèce, de Rome et de la France. Français de coteau modéré, je suis fatigué de m'entendre appeler le juste. Thibaudet, Réflexions sur la litt.,1936, p. 230.
Prononc. et Orth. : [kɔto]. Le mot est admis ds Ac. 1694, s.v. costeau ou costau; ds Ac. 1718, s.v. costeau. Ac. 1740 écrit côteau mais Ac. 1762-1932 donne la graphie moderne. Cf. côte1. Pour Littré il conviendrait d'écrire côtau par égard pour l'étymol., ce à quoi Dupré 1972, p. 540 répond : ,,Réjouissons-nous, au contraire, que la différence de prononciation entre l'o de côte et celui de coteau se traduise dans l'orthographe, c'est bien commode, notamment, sur le plan pédagogique``; à ce sujet cf. côte1. Noter cependant que la docum. donne de nombreux ex. du mot écrit avec un accent circonflexe, même chez des écrivains récents comme Triolet, Prem. accroc, 1945, p. 390. Cette graph. s'explique p. anal. avec côte et cette anal. paraît difficilement évitable. Étymol. et Hist. Ca 1160 plur. costels (Enéas, éd. J.-J. Salverda de Grave, 6585); 1599 couteau (Fr. Perrin, Sennacherib, p. 4 ds Gdf. Compl.); 1611 costeau (Cotgr.). Dér. de l'a. fr. coste, côte2*; suff. -eau*. Fréq. abs. littér. : 1 030. Fréq. rel. littér. : xixes. : a) 1 694, b) 1 420; xxes. : a) 2 099, b) 910. Bbg. Gottsch. Redens. 1930, p. 393.