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CORNUE, subst. fém.
A.− CHIM. Récipient formé d'une partie arrondie et d'un col étroit, long et courbé, se terminant en pointe, dont on se sert pour la distillation.
SYNT. Cornue de fonte, de grès, de platine, de terre, de verre; cornue métallique; le bec, le col, la panse d'une cornue; opération pratiquée en cornue; réactions chimiques observées, obtenues en cornue; distiller en cornue; bouillir, calciner, chauffer (une substance, un corps) dans une cornue. PARAD. Alambic, ballon, serpentin.
P. métaph. :
Il [Swann] était arrivé à ce degré de fatigue où le corps d'un malade n'est plus qu'une cornue où s'observent des réactions chimiques. Proust, Sodome et Gomorrhe,1922, II, 1, p. 699.
B.− [P. anal.]
1. [de fonction] TECHNOL. Partie d'un four, en matériau réfractaire, où est réduite la matière traitée; spéc. partie du four où l'on chauffe la houille dans les usines à gaz. Cornue à gaz; charbon de cornue. Synon. graphite.Ce dur graphyte qui se trouve dans les cornues des usines à gaz, après que la houille a été déshydrogénée (Verne, Île myst.,1874, p. 390).
2. [de forme] VITIC., vx ou dialect. Récipient de bois servant à transporter la vendange. Tout le long de la route, on ne rencontrait que cornues de bois et bennes à charrier le raisin (Adam ds Lar. Lang. fr.).
Prononc. et Orth. : [kɔ ʀny]. Ds Ac. depuis 1694. Étymol. et Hist. 1. 1575 chim. (distillation) (Paré, éd. Malgaigne, XXVI, IX); 2. 1600 vitic. (O. de Serres, Th. de l'agric., III, 7, éd. 1605 ds Littré), réputé ,,vieilli et dialectal`` par DG; 3. 1874 technol. supra. Fém. substantivé de cornu*; cf. dès 1200 l'a. prov. cornut « cuve en bois à 2 cornes » (av. 1245; copie 1remoitié xives. ds R. Lang. rom., t. 44, p. 509) et cornuda (1remoitié xiiies. ds Levy Prov.) au sens 2, encore en usage en occitan (Mistral) [ds l'ex. de 1405, Gdf., cornue signifie « bigorne de forgeron », v. Levy Prov.]. Fréq. abs. littér. : 83.