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CORNER2, subst. masc.
A.− ÉCON. Arrangement entre spéculateurs en vue d'obtenir la maîtrise du marché d'un produit dont on provoque artificiellement la hausse en acquérant les stocks disponibles. Corner sur le blé, le coton. Il avait rompu le « corner » des suifs (Claudel, Échange,1894, I, p. 675).
B.− SP. (football). Fait qu'un joueur envoie le ballon derrière sa propre ligne de but, cette faute entraînant à titre de sanction un coup de pied de remise en jeu accordé à l'équipe adverse et tiré à partir d'un coin du terrain. La balle sort en corner :
1. L'avant-centre perce, essaie de marquer. Le gardien de but plonge et doit mettre en corner, vu la charge de l'extrême droit. Montherlant, Les Olympiques,1924, p. 252.
P. méton. Coup de pied de remise en jeu accordé à l'équipe adverse. Corner botté par l'ailier droit; marquage sur corner :
2. Le redoutable « coup franc » accordé pour faute grave, à quelques mètres du but garde son nom de « penalty » (...) et celui qui est donné d'un coin du terrain s'appelle un « corner ». J. Amsler, Lang. du footballds Vie Lang.1952, p. 34.
Rem. Étiemble a proposé la francisation graph. en cornère (cf. Dupré 1972). Une enquête du Figaro (1964) contenait des propositions de francisation en coup de coin, tir en coin et coin (cf. J. Mercier, Football, 1966, p. 30).
Prononc. et Orth. : [kɔ ʀnε:ʀ] ou [-nœ:ʀ]. La var. en [-nœ:ʀ] est donnée à côté de la prononc. en [-nε:ʀ] ds Pt Lar. 1968, Warn. 1968 et Lar. Lang. fr. Pour la forme francisée cornère, cf. supra rem. Étymol. et Hist. 1. 1889 cont. amér. « coalition de spéculateurs en vue de l'accaparement d'une denrée ou d'un produit de première nécessité » (Jannet, États-Unis Contemp., II, 160 ds Bonn.); 2. 1903, 10 janv., jeux (Ill. Parisien, p. 8, c. 2, ibid.). 1 anglo-amér. corner terme du langage boursier, 1846 ds DAE, devenu d'écon. polit., emploi du subst. angl. corner; to drive into a corner « acculer quelqu'un » (1526, NED; cf. coincer*), l'opération financière en question consistant à acculer l'acheteur à payer la marchandise indûment stockée à un prix artificiellement élevé. 2 angl. corner dep. 1887 ds NED (le coup de pied en question étant donné d'un des coins du jeu). Fréq. abs. littér. : 6. Bbg. Becker (K.). Sportanglizismen im modernen Französisch. Meiserneim, 1970, p. 40, 69, 104, 329, 342. − Behrens Engl. 1927, p. 105, 219. − Bonn. 1920, p. 38.