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CORMORAN, subst. masc.
ORNITH. Oiseau aquatique (Palmipèdes) au plumage noir à reflets verts et bronzés, qui se nourrit de poissons qu'il pêche en plongeant :
Enfin il faut citer un cormoran le Phalacrocorax atriceps, bel animal au dos noir à reflets mordorés, et au ventre blanc, qu'on rencontre jusqu'au voisinage du cercle polaire. J. Rouch, Les Régions polaires,1927, p. 194.
P. anal.
[P. réf. à l'attitude de l'oiseau qui se tient le cou replié, la tête écrasée sur les épaules] Ils réfléchissaient, le cou rentré, cormorans écrasés par la pensée (Malraux, Cond. hum.,1933, p. 245).
[P. réf. à l'activité de l'oiseau que l'on dressait en Chine et au Japon pour l'employer à la pêche] Métivier et Chaboisseau peuvent nous donner un coup de main (...) je ne veux pas lâcher ces deux cormorans (Balzac, Employés,1837, p. 84).Ce marécagier superbe [le directeur du Pilate] (...) pour s'être déterminé à faire des avances à ce cormoran [Marchenoir] (Bloy, Désesp.,1886, p. 216).
Rem. La valeur péj. de cormoran dans ses emplois anal. apparaît nettement chez Huysmans qui l'utilise pour altérer l'expr. l'aigle de Meaux désignant Bossuet : Fénelon (...) finit à son tour par déplaire au cormoran de Meaux et (...) fut poursuivi, traqué par Bossuet (Huysmans, En route, t. 2, 1895, p. 240).
Prononc. et Orth. : [kɔ ʀmɔ ʀ ɑ ̃]. Ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. xiies. [daté d'apr. A. Thomas ds Romania, t. 36, 1907, p. 308] cormare[n]g (Glose sub silencio legende, loc. cit.) − 1599 cormarans (plur.), Ph. de Marnix ds Hug.; xiiies. kormoront (Gloss. hébr.-fr., éd. M. Lambert et L. Brandin, p. 34 1. 57), forme isolée; ca 1379 [date du ms.] cormorant (Modus et Ratio, éd. G. Tilander, t. 1, p. 155) − 1680, Rich.; 1550 cormoran (A. Paré, Œuvres, éd. F. Malgaigne, t. 1, p. 141). Prob. composé de l'a. fr. corp « corbeau » et de *marenc adj. « marin », ce dernier étant dér. du lat. mare avec le suff. -enc (germ. -ing); on trouve corvum marinum ds les Gloses de Reichenau (éd. Klein-Labhardt, t. 1, p. 88, 701) où marinum serait, d'apr. FEW t. 2, p. 1240 b, une latinisation du germ. *-maring. Le passage de -a-à -o- est dû soit à une assimilation progressive (A. Thomas, Essais, p. 272, note), soit, moins vraisemblablement, à l'influence du breton mor « mer », le cormoran étant appelé en bret. mor-vran, littéralement « corbeau de mer » (FEW, loc. cit.). Fréq. abs. littér. : 76. Bbg. Cohn (G.). Arch. St. n. Spr. 1899, t. 103, p. 230. − Goug. Mots t. 2 1966, p. 112.