| ![]() ![]() ![]() ![]() COQUETER2, verbe intrans. [Le suj. désigne une pers.] User de procédés coquets (toilette, manières, paroles) pour tenter de séduire ou d'attirer l'attention sur soi. A.− Se pavaner, minauder, faire des grâces comme le coq au milieu de ses poules. Il a une façon de se tortiller sur sa chaise, de coqueter, de jouer de l'éventail (Huysmans, Oblat,t. 1, 1903, p. 276): 1. Les Tuileries sont un salon, un salon en plein air, où les petites filles apprennent les manèges, les gentillesses et les précautions du monde, l'art de coqueter, de minauder et de ne pas se compromettre.
Taine, Notes sur Paris,Vie et opinions de M. F.-T. Graindorge, 1867, p. 70. − P. anal. Une porte de chambre fraîchement peinte qui coquette au milieu des moellons pilés (Dorgelès, Croix de bois,1919, p. 144). B.− [Souvent constr. avec la prép. avec; le suj. désigne gén. une femme] Entretenir des relations frivoles, flirter avec une personne de l'autre sexe. Cette fois, c'est sérieux, il ne s'agit pas de coqueter, il s'agit d'épouser (Labiche, Point de mire,1864, II, 2, p. 389): 2. Lucien enfin était aimé absolument, et comme il est extrêmement rare que les femmes aiment un homme. Les femmes qui disent aimer, qui souvent croient aimer le plus, dansent, valsent, coquètent avec d'autres hommes, se parent pour le monde, y vont chercher leur moisson de regards convoiteurs; ...
Balzac, Splendeurs et misères des courtisanes,1844, p. 227. − P. ext. Entretenir des relations amicales avec quelqu'un. Cf. être en coquetterie avec qqn.Il coqueta avec Lord Durham et ses radicaux (Maurois, Disraëli,1927, p. 96).Au fig. Coqueter avec le populisme (Sartre, Sit. II,1948, p. 230). Prononc. et Orth. : [kɔkte], (je) coquette [kɔkεt]. Ds Ac. 1694 et 1718, s.v. coquetter; ds Ac. 1740-1932 sous la forme mod., avec un seul t. Conjug. Ac. 1798 : je coquète; Ac. 1835-1932 : je coquette. Cf. aussi le reste des dict. gén. : Besch. 1845, Littré, Rob., etc. Étymol. et Hist. 1. 1611 « se pavaner comme le coq au milieu des poules » (Cotgr.); 2. 1638 « faire des coquetteries » (Chapelain, Correspondance ds Hunter 1967). Dér. de coquet, -ette; dés. -er. Fréq. abs. littér. : 43. DÉR. Coquetage, subst. masc.Manège de coquette. Ce voyage, ce n'est pas autre chose que pour faire l'œil à quelque prince d'Orient (...) Chez elle, voyez-vous, c'est un coquetage à outrance (de Goncourt, Journal,1869, p. 535).− 1reattest. 1869 id.; de coqueter2; suff. -age*. − Fréq. abs. littér. : 3. |