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CONTRIT, ITE, adj.
THÉOL. [En parlant d'une pers.] Qui est accablé à l'idée d'avoir péché :
1. Lorsqu'il est commis, ce mal n'a d'autre espoir de rémission que le pardon de Dieu, qu'il offense, à qui il se confesse et qui reste libre de ne pas l'imputer au pécheur contrit... Gilson, L'Esprit de la philos. médiév.,1932, p. 140.
Emploi subst. Celui qui est accablé par le sentiment de ses péchés :
2. Le Dieu d'Israël est transcendant, il habite les espaces inaccessibles, il est l'ineffable, mais, en même temps, dit le prophète, il est avec l'humble, le contrit, le souffrant, conscient de sa faiblesse et de son humilité. Weill, Le Judaïsme,1931, p. 227.
P. ext. Qui regrette la faute commise. Je suis bien contrit du reproche que vous m'adressez (Gobineau, Corresp.[avec Tocqueville], 1851, p. 159):
3. Passereau, muet, traînait sa maîtresse à son bras, comme un époux contrit traîne son épouse après la lune de miel. P. Borel, Champavert,Passereau, l'écolier, 1833, p. 202.
P. méton. [En parlant de l'attitude, de la voix, etc., adoptée par une pers. éprouvant un sentiment] Qui exprime l'accablement. Une voix pieuse, contrite :
4. Monsieur, j'ai tort, répondit le mathématicien d'un air contrit, nous devions soumettre cette peau singulière à l'action d'un laminoir. Balzac, La Peau de chagrin,1831, p. 244.
Prononc. et Orth. : [kɔ ̃tʀi], fém. [-it]. Ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. 1. a) Ca 1174 relig. quer contrit (G. de Pont-Ste-Maxence, St Thomas, éd. E. Walberg. 5963); b) ca 1360 [date du ms.] « qui regrette une erreur commise (en gén.) » (Passion, ms. Dijon 298, fo125 c ds Gdf. Compl.); 2. av. 1695 « (air, visage) qui exprime le repentir » (La Fontaine, Epitre à M. de Vendôme ds Œuvres, éd. H. Régnier, t. 9, p. 208), attest. isolée; 1830 (Stendhal, Rouge et Noir, p. 175). Empr. au b. lat. contritus, adj. attesté au sens 1 a chez les auteurs chrét. du ves., part. passé du lat. class. conterere, proprement « broyer » et au fig. « détruire, user, consumer ». Fréq. abs. littér. : 95.