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CONSERVE1, subst. fém.
A.− Au sing., ALIM. Action de conserver une substance alimentaire; état de ce qui est conservé. Mettre en conserve. Tout va dès lors pour le mieux jusqu'à la mise en conserve des petits poissons (Queneau, Loin de Rueil,1944, p. 107).
Loc. En conserve. Haverkamp n'avait pas envie de gagner de l'argent avec des boîtes de thon en conserve (Romains, Les Hommes de bonne volonté,Verdun, 1938, p. 174).
P. métaph. [À propos d'une chose ou d'une pers.] Quelle est cette triste figure qui pousse en avant une vieille idée de conserve? (Alain, Propos,1921, p. 300).Pompeï est une émouvante conserve de sinistre brutal (Cocteau, Essai de critique indirecte,1932, p. 186).Un disque, c'était pour eux de la « musique en conserve », c'est-à-dire de la musique morte, stérilisée (Arts et litt. dans la société contemp.,t. 1, 1935, p. 8807).
B.− P. méton., au sing. ou au plur.
1. Ce qui sert à conserver.
a) ALIM. Procédé pour assurer la conservation. Ces traitements sont assurés par quatre procédés principaux : la conserve appertisée, la semi-conserve, le séchage, salage et fumaison et la congélation (A. Boyer, Les Pêches mar.,1967, p. 107).
b) PHARM., CHIM. Récipient qui permet de garder intact quelque chose. Bocal à souris et à rats, composé d'une conserve en verre à cordeline, et d'un couvercle grillagé (Catal. d'instruments de lab. [Jouan], 1933, p. 107).
2. Ce qui est conservé.
a) ALIM. Substance maintenue hors de toute altération par des procédés divers :
Un ancien confiseur parisien, François Appert avait, aux environs de 1800, perfectionné et vulgarisé un procédé anciennement connu pour la préparation des conserves alimentaires. Il plaçait des fruits ou des légumes dans des récipients hermétiquement clos, qu'il chauffait longuement dans l'eau bouillante. J. Rostand, La Genèse de la vie,1943, p. 74.
SYNT. a) Subst. + de(s) + conserve(s) : bocaux, pot(s) de conserve(s). Quelque mystérieux pot de conserves (Gide, Si le grain ne meurt, 1924, p. 379). Boîte de conserves. Quelques boîtes de conserves montraient aussi leurs étuis de fer-blanc, poinçonnés aux meilleures marques (Verne, Les 500 millions de la Bégum, 1879, p. 218). P. ell. conserve(s). Le soir même, M. de Coantré acheta du lait condensé, des conserves, un pot de confiture, qu'il rapporta dans sa musette, et dîna chez lui (Montherlant, Les Célibataires, 1934, p. 884). Maladie des conserves. J'arrive à la conclusion que nous sommes atteints de scorbut, ou plus justement de la maladie des conserves (J.-B. Charcot, Le « Pourquoi-Pas? » dans l'Antarctique, deuxième expédition antarctique française, 1908-10, 1910, p. 254). b) Verbe + conserve : fabriquer, faire des conserves. L'ambition leur étant venue de fabriquer des conserves (Flaubert, Bouvard et Pécuchet, t. 1, 1880, p. 54).
b) PHARM. Confiture végétale. On désigne sous le nom de conserves toutes les pulpes préparées (Codex medicamentarius Gallicus,1908, p. 514).Conserve de roses (J.-B. Kapeler, J.-B. Caventou, Manuel des pharmaciens et des droguistes,t. 1, 1821, p. 214).
Prononc. et Orth. : [kɔ ̃sε ʀv]. Ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. 1. 1359 alim. (Comptes de l'argenterie des rois de France, p. 207 ds IGLF : conserve de chitron); 2. 1552 mar. « escorte » (Rabelais, Quart Livre, éd. R. Marichal, chap. I, 1. 20); 1559 loc. adv. de conserve [en parlant de navires] (Amyot, Timol., 14 ds Littré); 3. 1680 plur. « lunettes servant uniquement à protéger la vue » (Rich.). Déverbal de conserver*.