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CONFIRE, verbe trans.
A.− Macérer des substances comestibles, végétales ou animales, dans un élément qui les imprègne et assure leur conservation. Tiens, ma femme, donne-nous donc aussi de ces choux rouges que tu as fait confire (Huysmans, Là-bas,t. 1, 1891, p. 98).Pour le jour de l'an, Plampougnis avait apporté à Lucie une poire rouge confite au sucre (Pourrat, Gaspard des Montagnes,Le Pavillon des amourettes, 1930, p. 182):
− Quant au jambon, j'espère que Vos Seigneuries en seront satisfaites; il peut lutter contre les plus exquis de la Manche et de Bayonne : il est confit dans le sel gemme, et sa chair, entrelardée de blanc et de rose, est la plus appétissante du monde. T. Gautier, Le Capitaine Fracasse,1863, p. 62.
SYNT. Confire des fruits dans le sucre, l'eau de vie, le miel; confire des cornichons dans du vinaigre, des olives dans l'huile, des légumes dans le sel, du porc dans la graisse.
Emploi pronom. passif. Être confit. Les petits oignons se confisent dans le vinaigre (Rob.).
[L'obj. désigne une substance non comestible] Il enflamma un peu, très peu de son alcool (il le ménageait pour confire ses nouveaux serpents) (Giraudoux, Suzanne et le Pacifique,1921, p. 207).
Au fig., péj. [En parlant d'une pers.] Confire en, dans + subst.Imprégner d'un sentiment, figer dans une attitude. Ce sort presque inévitable qui finit d'ordinaire par confire un attaché dans la sottise (Tocqueville, Correspondance[avec Gobineau], 1855, p. 227).Elle sort du couvent (...); elle est pieuse, on l'a confite dans la dévotion, comme un bonbon dans du sucre (Taine, Notes sur Paris,Vie et opinions de M. F.-T. Graindorge, 1867, p. 54).
Rem. L'emploi fig. se rencontre généralement au part. passé.
B.− PEAUSS. Tremper dans une préparation appelée confit* les peaux qui doivent être chamoisées (cf. chamoiser).
Prononc. et Orth. : [kɔ ̃fi:ʀ], (je) confis [kɔ ̃fi]. Ds Ac. 1694-1932. Homon. (formes du verbe confier) confie(s), confient, confierai, etc. Étymol. et Hist. 1. Ca 1176 « préparer, confectionner [ici une potion] » (Chr. de Troyes, Cligès, éd. Foerster, 3364) − début xviies., d'Aubigné ds Hug.; 2. 1226 « traiter des fruits avec un liquide ou du sucre pour les conserver » (d'apr. FEW t. 2, p. 1031b); xives. confire ou miel (Antidotaire Nicolas, éd. P. Dorveaux, p. 29, § 67); mil. xiiies. fig. confit en (Vers de la mort, 45, 4 ds T.-L. : en luxure est lor cars confite). Du lat. class. conficere (de cum et facere « faire ») littéralement « faire entièrement, achever » d'où « réaliser, façonner, élaborer », d'où le sens développé en fr. « préparer les fruits d'une certaine façon » l' -i- est dû au part. passé confit, lat. confectus. Fréq. abs. littér. : 11.